Clin Dieu un peu bancal

Je voulais vous raconter un p’tit truc vite fait mais en vrai, je vais bien prendre mon temps.

Ce matin, c’était un dimanche tout soleil. Pas seulement par la fenêtre non, tout soleil aussi au-dedans. Peut-être parce qu’il n’y avait ni cours à peaufiner ni copies à corriger, que tout était prêt pour la dernière semaine de classe, peut-être aussi parce que la fatigue avait laissé place à une tête plutôt bien reposée.
Ce matin c’était un dimanche tout rempli. Le café vite bu, l’éveil à la Foi des tout-petits avait encore une prière à écrire, et sur un coin de cahier dans la cuisine, entre les lignes et les plats j’ai posé les mots tout en préparant le déjeuner. Mais la cuisine, tu as bien le temps, mais non, ce sera fait, on pourra filer faire une grande balade ensuite et profiter du temps et.
9h45. Dans 30 minutes en route vers l’église. Vite, plier du linge avant. Et si je cueillais les derniers Astroemères pour en faire un bouquet et.
10h00. La pile de linge dans les bras, je cours presque. Pour tout faire. Le pied gauche n’a pas le temps de s’arrêter devant le pied d’un lit qui lui n’a pas bougé d’un poil. Les secondes qui ont suivi ont juré tous les dieux de ma mythologie. (Jésus pardon mais je t’ai quand même épargné sur ce coup-là.)
Vous savez le pied nu dans un pied de meuble, oui.
Bien.
Et sinon, et bien continuez à écouter la petite voix de l’enfance que j’ai cru reconnaître: “ça fait mille fois que je te répète de ne pas courir pieds nus.”
Voilà.

Clopin-clopant. Boîte à pharmacie. Strapping pour les randos, heureusement équipée. J’ai attelé le petit doigt de pied à son voisin. Et j’ai tenté de continuer. Pas très longtemps. Eveil à la Foi heureux mais douloureux.

 

Déjeuner tranquille, finalement j’ai souri, au moins tout était prêt.
Pas de grande balade mais un bon fauteuil, jambes allongées, à l’ombre des chênes. Le soleil. Un peu de vent encore, léger. Et une pile de bouquins.

Une pile.
Des heures à lire.
Des heures arrêtées, à ne rien faire.
Une heure à écrire.
Les évangiles de Coquille enfin bouclés.
Le bonheur.
Si.

 

Enfin presque. Le petit doigt de pied violacé m’a un peu titillé, puis s’est calmé. Cassé ? Peut-être. Peut-être pas. J’avance quand même. Clopin-clopant.
Je peux conduire. Rien de grave.
Presque le bonheur de redécouvrir découvrir la lenteur. Et d’avoir “fait” un peu d’essentiel. Je crois même que mes chers élèves vont apprécier demain ce ralenti.

Parfois, tes Clins Dieu….Bref. Bon j’en veux bien quand même de Ton Clin Dieu un peu bancal qui heureusement me laisse le temps de réparer ça avant une mi-juillet et un départ pour marcher, se balader, visiter, rencontrer bref pour galoper avancer encore.  😉

(En vrai, j’ai envie d’écrire un grand MERCI 🙂 )

4 réflexions au sujet de « Clin Dieu un peu bancal »

    1. Un peu. Pas tant que Lui. ça m’a manqué la procession, les pétales et tout mais il n’y en a plus ici depuis longtemps je crois mais en même temps en clopinant… 😉

  1. On est parfois “réajusté” par de petits (ou grands) événements, petits (ou grands) clins Dieu. Après le moment douloureux peut venir la louange, même clopin clopan !

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