Vol-au-vent

Jour 8

Il y a dans ce deuxième dimanche de l’Avent un sourire de ma mémoire, petit clin d’oeil (Dieu?) peut-être au mot “vent”.  😉

On allait les commander chez le boulanger au moins deux semaines avant et, à chaque fois, la vendeuse les notait sur un gros cahier avec son sourire qui ajoutait “pas de souci, comme d’habitude.”
Au matin de la veillée, on posait délicatement la boite en carton blanc sur la table de la cuisine pendant que se préparaient les champignons, la béchamel, le poireau et les petits oignons, le vin blanc et les différents fruits de mer qui accommoderaient l’intérieur. La recette était immuable. On attendait le mets comme  une part de Noël. Passés au four, ce serait le dîner, on le précéderait de quelques toasts – pas trop, on n’apprécierait pas la suite sinon- puis il y aurait une part de bûche au chocolat avant d’ouvrir les cadeaux.
Le vol-au-vent faisait partie de la fête et si chaque année on se questionnait sur que “fait-on cette année au dîner de la veillée ?”, ce n’était qu’un semblant d’interrogation  rhétorique car on savait très bien que rien ne pouvait remplacer ces petites montgolfières de pâte feuilletée au creux de nos assiettes.

Longtemps après, le vol-au-vent de fruits de mer est resté pour moi un plat de Noël. Et même un peu démodés aujourd’hui, j’aime à les retrouver et à sentir les parfums qui se mêlent dans la cuisine au moment de les préparer.

C’est étrange les habitudes parce qu’à partager Noël autour de moi, je me rends compte que souvent, les souvenirs de veillée racontent aussi des plats “de famille”: les coquilles Saint-Jacques de Jocelyne, le rôti en croûte de Martine, la matelote d’anguilles de Paul, la dinde farcie de Mona, la bûche au chocolat maison d’Anne, celle aux pommes caramélisées de Philippe, des préparations qu’on refait d’une année sur l’autre. Comme si Noël nous invitait aussi à partager ce qui nous rend simplement heureux.

 

Jour 8 et deuxième dimanche de l’Avent.
Le chemin s’ouvre doucement, on commence à réfléchir aux cadeaux, aux partages, au repas. On passe même déjà quelques commandes…
Fais Seigneur que la joie qui s’invite dans tous nos préparatifs nous ouvre le cœur pour garder aussi ce que Toi, Tu nous commandes d’essentiel : nous aimer.
Bon deuxième dimanche à toutes et à tous !

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