Son merci, le beau de mon aujourd’hui

“Merci ma petite marraine Coco”

Pardon. C’est peut-être un peu familier.
C’est vrai qu’aujourd’hui, le beau aurait pu tenir dans une gigantesque branche de mimosa tendue vers le ciel bleu ou dans les yeux de ce grand gars de troisième qui s’extasiait sur le retour des pâquerettes dans la cour du collège – enfin dans le pré qui fait partie de la cour du collège – ou dans la gentillesse d’une voisine qui avait déposé sur le pas de ma porte une douzaine d’œufs tout frais  et un petit mot “pour le plaisir et pour ta bonne cuisine”.

Pardon. C’est sans doute un peu familier de parler de lui.
Il a eu 16 ans aujourd’hui. Mon p’tit filleul devient grand.
Mon p’tit grand filleul n’est pas baptisé et je ne sais pas s’il le sera un jour.
Je suis sa marraine à part entière.
Immensément.
C’est moi qui lui ai parlé de Jésus. C’est lui qui me demandait une carte postale de Lourdes chaque fois que j’y allais. C’est lui qui aime venir quelques jours à la maison à Noël ou pendant l’été. Et on se parle, doucement. De la vie.

Pardon. C’est un peu loin de vous ce beau-là. Il m’appartient sans doute.

Mais il y a quelque chose qu’on peut, tous, trouver beau pendant ce Carême et qui me fait penser à mon p’tit grand filleul.

Ce sont les petits pas, les pas de côté, les pas de travers, les autres pas.
Tous ceux qui nous semblent parfois loin de Lui alors qu’on n’en sait rien du tout, absolument rien.
Tous ceux que Dieu voit et accompagne, sans rien dire.

“Merci ma p’tite marraine Coco”

Son merci, c’est le beau de mon aujourd’hui.

 

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