L’empreinte des mots

J’ai repris mon vieux stylo plume au soir de ces derniers jours.
Pour écrire des lettres.
J’ai retrouvé cette petite tache, presque creusée, d’un bleu profond, à l’intérieur de mon majeur comme si à nouveau on y avait déposé l’empreinte de mes mots. 

Mon vieux, très vieux Waterman, celui qui écrivait mes cartes postales de vacances. Celui qui se laissait aller en longues rédactions de collège. Celui qui s’épuisait encore à travailler des textes au tard d’une lampe de bureau.
Mon vieux, très vieux Waterman. Cadeau d’un autre temps. Délaissé au profit d’un clavier ou même de feutres légers et modernes qui glissent encore plus vite sur le papier. Il a fallu un peu de temps pour qu’il retrouve sa place dans ma main d’aujourd’hui. Non pas pour trouver les mots. C’est facile d’écrire aux gens qu’on aime ou à ceux à qui quelque mots diront qu’on est avec eux, un peu. Non, j’ai mis un peu de temps à cause de ma main. Mes doigts habitués aux touches des claviers ou au léger d’un crayon ne reconnaissaient plus le vieux plume. Il a fallu que je lui fasse de la place à nouveau. L’écriture était belle pourtant avec ses airs d’un bleu d’autrefois. 

J’ai rangé mon vieux plume dans mon pot à crayons. Il y a des choses qu’on aime garder, qu’on croit devenues inutiles ou presque et qui retrouvent vie au détour d’un drôle de temps.

Au moment d’écrire ma petite prière du soir, j’ai repris mon vieux stylo.Il a fallu que je lui fasse à nouveau une place dans ma main, il ne l’avait pas encore trouvée. Il faut toujours du temps pour apprivoiser les choses oubliées. 

J’ai refermé mon cahier. J’ai regardé mes doigts. Une petite tache bleue, creusée, comme autrefois.
Et ma petite prière, joliment bleutée.
Je me suis rappelée ses mots qui m’apprenaient que Jésus écrivait sur le sable.
Je me suis rappelée ma question d’enfant.

Est-ce que lui aussi, parfois, gardait une petite tache, appuyée, presque creusée, est-ce qu’il gardait l’empreinte de ses mots ?

j’ai souri en imaginant un peu du bleu du Ciel à l’intérieur de Son majeur. Mon imagination. Elle s’amuse très souvent, je crois.

J’ai relu ma petite prière.
J’ai fermé les enveloppes avec mes lettres bien pliées au-dedans.

Mon vieux plume continuera à envoyer des mots.
Pour qu’il laisse aussi leurs empreintes sur moi.
Avec comme un tout petit peu de Ciel bleu.

 

Avez-vous ici quelque chose à manger ?

J’ai souri à ma petite prière du matin.

J’ai souri. Ce n’est pas très sérieux de lire ta Parole et de sourire.
Mais ce n’était pas un sourire moqueur. Oh non. J’ai souri parce que ce Dieu qui veut toujours se mettre à table me fait sourire. Et je laisse aux autres, habiles et érudits, les symboliques passionnantes des repas de Jésus.
Vous me connaissez, Dieu, je L’aime dans le simple quotidien de nos vies, entre les murs de nos maisons, sur les trottoirs de nos rues, dans l’ordinaire de notre temps.
J’ai souri. Ce n’est pas très sérieux de lire ta Parole et de sourire.
Mais Ta question qui demande à se mettre à table me rend joyeuse ce matin.
“Avez-vous ici quelque chose à manger ?”

Tu me rappelles mes heures quotidiennes à leur préparer des petits plats pour que le confinement soit un peu plus doux.
Tu me rappelles les goûters de leurs anniversaires qui rassemblaient leurs copains d’école pour souffler des bougies.
Tu me rappelles les pommes que Sandrine venait apporter et qui était tant malgré son je n’ai pas grand chose d’autres à t’offrir.
Tu me rappelles ces réveillons de fin d’année avec celles et ceux qui sont loin et dont on essaye de se rapprocher, un peu.
Tu me rappelles les temps de repas à Lourdes, lorsqu’on devient si proches.
Tu me rappelles des soupes chaudes qui réchauffent des ventres et remettent parfois sur pieds.
Tu me rappelles les pique-niques d’élèves, les repas de Noël, les déjeuners d’été sous un vieux cerisier.
Tu me rappelles l’amitié autour des dîners du samedi soir.
Soudain, je sens le goût qui revient, les papilles qui se réveillent, les parfums qui chatouillent les narines.
On dirait que la vie veut vivre.

Le café, Ta Parole, mon sourire.
J’ai souri à ma petite prière du matin.
– Avez-vous ici quelque chose à manger ?
– Prends une chaise Jésus, installe-toi à ma table, partage chaque heure de ma vie.

J’ai souri à ma petite prière du matin.
Il y a dans l’interrogation de Ta Parole ce matin une invitation à T’aimer.
– Tu as le temps d’un p’tit café ?

Une brèche dans le temps

L’âge est un dernier long voyage un quai de gare et l’on s’en va
Il ne faut prendre en ses bagages que ce qui vraiment compta
et se dire merci de ces perles de vie
et certaines blessures au goût de victoire
Et vos gestes y revoir tes parfums ton regard ce doux miroir où je voudrais nous revoir

 

J’ai déversé les gros sacs de photos papier.
J’ai aimé ce vrac de ma vie étalé sur le divan de mon bureau.
Et j’ai trié.
Enfin je voulais trier. Mais chaque photo a pris le temps de revenir avec son souvenir.  

J’ai croisé ma famille, mes amis, ceux que j’appelle les miens comme si je voulais faire de ce possessif un rempart, peut-être même une forteresse à cette heure d’un temps comme hors du temps.

Drôle de parenthèse dans ce confinement où mes fragilités font place à mes certitudes.
Et si je suis malade ?
Et si je meurs ?
Que restera-t-il ?

 

 

Drôle de parenthèse dans ce temps confiné. Quand au détour d’un paquet de photos de ses premières années, j’ai retrouvé celle-ci.
Comme une brèche.

Je m’en souviens comme si c’était hier. Aux pieds du château, la rivière, le vieux lavoir, les herbes hautes. On pouvait approcher au plus près de l’eau, observer son courant, et derrière les folles herbes les insectes, les oiseaux, les poules d’eau qui faisaient leur vie sans nous. Il ne fallait pas faire de bruit. Regarder. Simplement regarder en silence. Je me souviens de sa curiosité d’enfant qui voulait toujours s’avancer davantage sur les chemins. Et de la main, à peine posée, pleine d’amour, simple rempart devant un pas qui aurait pu se faire danger.

Je me souviens de cette photo. Une de mes préférées parmi tant.
Peut-être parce qu’elle  dit ce que je voudrais être encore pour les miens. Ce que je voudrais qu’ils soient pour moi.
Cette main qui nous protège. Pleine d’amour. Qui nous garde, tous, vivants.

Que restera-t-il ?
De nos vies que l’idée de la mort rend si vives en ces jours. 
Des gestes, leurs mains, des parfums, nos regards. Quelques mots.
Et ces perles de vie.

En mille mercis.

 

 

Dans le temps

J’en ai rêvé si souvent. Que le temps s’arrête et que je puisse le prendre, à pleines mains, pour écrire. Sans que rien ne me contraigne jamais à m’arrêter.
J’en ai rêvé si souvent et depuis deux jours, mon rêve est là. Indécent.
Des vacances d’élèves sans plus rien dedans. Envolé le nouveau projet d’atelier d’écriture, disparues les heures hospitalières à Lourdes. Et avoir soudain l’impression de n’être plus “utile”, de “ne pouvoir servir.”
Il y aura de celles et ceux qui se sentiront coupables de cet abri au creux de ce drôle de temps.

Et j’ai recroisé ce petit livre prêté par ma grande fille. D’une rencontre bouleversante dans le collège où elle enseigne, tout près de Rennes, il y a tout juste un an. “Lis maman, quand tu auras le temps, Magda est un petit bout de femme si grande, très grande.”

Entre le réveil et le temps des  Laudes, retrouvé, j’ai pris le petit livre. J’ai lu. Dans ce premier matin, des mots sur la vie et ses temps offerts par “une rescapée des ténèbres”.
Et j’ai su qu’à pleines mains, enfin, je pouvais être dans mon temps. Et désormais écrire cette vieille histoire, sans rougir, sans craindre ce temps donné à contre-temps.

Dans le temps…

Je donne le temps.
Je compte le temps.
Je prends le temps.
Je perds le temps.
Je remets le temps à demain.
Je force le temps.
Je me noie dans le temps.
Où en suis-je dans ce tourbillon qui passe ?

Penser la vie, est-ce la vivre ? Sera-t-elle comme nous l’avions pensée ? J’ai amassé des expériences. J’ai vu la vie sans fard. J’ai compris que la vie ne se vit pas au conditionnel, elle se vit au présent et au singulier. Inventer la vie, c’est abandonner mon vouloir sur ma vie. C’est me laisser faire par elle.

La vie m’a appris à vivre chaque instant comme si c’était le dernier.
Je me laisse recevoir par l’instant présent.
Chaque présence m’offre un moment unique.
Sa beauté m’apaise, de là, j’entends ce que Tu ne dis pas.
La joie de vivre, c’est le ciel sur la terre.

Magda Hollander-Lafon, Quatre petits bouts de pain-Des ténèbres à la joie, 2012

 

à cause du soleil

C’est peut-être à cause du soleil qui s’est dit qu’être là, davantage, ne gâcherait rien.

Surtout pas à l’envie de laisser les fenêtres ouvertes longtemps après le matin.
Surtout pas au long d’une semaine Sainte qu’il fallait décliner autrement.

 

Les derniers cours sur l’ordinateur, les derniers messages au clavier, les derniers appels pour se dire qu’on est toujours là, et nos bonnes vacances à bientôt pour faire comme si.
Ils me manquent.
Les sourires qu’on croise, leurs moues qui chagrinent, nos mots qui fusent trop vite.
Les parfums des collègues, les odeurs du collège, ma petite route au matin, la même au soir.

 

On avait prévu le jardin de Pâques. On s’était déjà mis d’accord sur le comment. On le refera l’année prochaine madame, c’est sûr ?
Et un point d’interrogation suspend le temps. Celui qu’on maîtrisait dans un emploi du même nom, dans un agenda, dans un programme se fait soudain trop incertain.

On avait prévu un jardin.
J’ai trouvé le mien.

Au soleil qui s’est dit qu’être là, davantage, ne gâcherait rien.

 

Et j’ai déroulé ma semaine Sainte sous le vieux chêne. Le plus gros du jardin.
Au début des jours d’une semaine à prier. Jérusalem, il m’a suffi  de lever le nez pour être dans ton Ciel.
Au jeudi d’un soir. Il suffisait de baisser les yeux pour Te voir, penché à mes pieds. Relevée, à nouveau regarder dans ton Ciel le pain de mes demains.
Au vendredi d’un 16 heures brûlant, à l’abri des frondaisons, il a suffi d’un chemin de Croix du monastère dans mes oreillettes. Et les voix de sœur Renée et de sœur Nathanaëlle pour m’aider à avancer, immobile sous le vieux chêne aux bras de bois. En croix.
Au samedi soir d’un soleil doux, une Lumière, éclatante, au creux des feuillages.

Les feuillages.
Mais oui, les feuillages.

En une semaine. Revenus.

Ressuscités.

C’est peut-être à cause du soleil qui s’est dit qu’être là, davantage, ne gâcherait rien.

     

Deux petits buis

Je prends toujours ma paire de ciseaux dans ma trousse d’école. Je sais, ce n’est pas vraiment l’outil qui convient mais je crois que j’aime assez mes ciseaux encore écoliers. Et je file tranquille du côté du potager. Il fait grand soleil ce matin. Il est même chaud sur le visage. Et ça fait juste du bien cette douceur.

Ils sont là. D’une rondeur vert pomme qui les rend presque gourmands. Deux petits buis. Ma main plonge au cœur pour couper des rameaux qui n’enlèveront rien, presque rien, au joli du petit buisson.
J’aime bien me souvenir de leur histoire juste au moment où j’attache mes brins ensemble.

On avait décidé que le potager serait cerné de buis. Parce que ça nous rappellerait nos jardins d’enfants. Ceux de nos grands-pères. On les avait plantés au tout début de notre vie dans la maison.
C’est lent le buis à pousser mais dans 20 ans, ça fera une belle bordure. 
Et ça fera de beaux rameaux, aussi.
C’était lent. Mais ils poussaient.
Chaque année, mes rameaux devenaient un tout petit peu plus grands que ceux de l’année précédente.
Puis, il y eut cet été. Je ne sais plus exactement lequel mais il fut très chaud. Et l’automne qui a suivi a vu nos buis, les uns après les autres, dépérir.
– Mais pourtant ça ne meurt pas les buis ?
L’ami horticulteur est venu. Il a bien regardé. Il a même tenté un sauvetage. Rien n’y a fait. 
Les buis s’en sont allés. 
Il a fallu les arracher. Les uns après les autres. Malades.

Il en est resté deux, côte à côte.
Devenus qu’un.
Sauvés.

Ils pourraient même être assez gros maintenant pour des boutures. 
De quoi refaire une bordure de potager. Ce sera lent. Mais tant pis. On prendra le temps.

Il en est resté deux.
Redevenus d’une rondeur vert pomme qui les rend presque gourmands.
Ma main a plongé au creux de ce vert pour couper mes rameaux ce matin. Je les ai liés. Doucement (personne ne m’a entendue), j’ai fredonné un Hosanna… Un peu drôlement ( mais personne ne m’a vue 😉 ), je les ai levés au-dessus de mon épaule.
Agités au soleil du matin, caressant l’air déjà chaud, d’un petit éclat de vert, éternel. 

 

Les mots de nos agendas

Lundi 16 mars
J’ai rayé un peu rageusement, le un peu ne va pas très bien avec rageusement d’habitude, pourtant c’était exactement ça.
Cette colère intérieure, incapable de rien, enfermée sur elle-même, mêlée de bien plus de tristesse que d’un bruyant éclat de voix.
J’ai rayé “semaine des voyages scolaires”. Un peu rageusement. Pas tant pour moi qui cette année ne les accompagnais pas mais pour eux,  parce que je sais combien mes élèves attendaient ces périples vers l’Espagne ou l’Allemagne.

Le rageusement se voit encore dans mon trait appuyé sur la page, le tristement dans l’épaissi du crayon gris. L’impossibilité d’y voir clair.

Mercredi 18 mars
Un nouveau rythme de vie déjà pris. Les cours virtuels avec les élèves, la nouvelle organisation de la maisonnée avec deux étudiants revenus au bercail, le doux d’être ensemble malgré tout, le difficile parfois pour trouver le rythme de nos mots toujours proches et ces petits pardons qui adoucissent les mots plus rudes, les plus inquiets, et qui permettent la vie.
Ensemble.

L’agenda de ce 18 mars me fait un gros clin Dieu avec la grande journée-temps-fort-de-préparation-à-la-première-communion. Mais cette fois, pas question de rayer l’info qui promettait la Lumière de cette journée ensoleillée. Bien sûr que la journée ne sera pas mais eux, ils sont là, quelque part dans leurs maisons, certains pas loin de la mienne, leur première communion dans un petit coin de leur vie à venir, sûrement.
Ne pas rayer les mots qui écrivent ma vie.

Je me mets à prier pour eux. Je reprends la liste de leurs prénoms. Une minuscule prière pour chacun d’eux.

Et si mes rendez vous d’agenda je les entourais des mots de mes petites prières ?

Depuis deux semaines, les conseils de classes, le grand projet avec les étudiants étrangers, le deuxième week-end à Martigné-Briand avec mes collégiens, l’anniversaire du filleul, la visite des stagiaires, les messes du dimanche, et tous ces tours chez les uns ou les autres, ici ou là… Depuis deux semaines, chaque rendez-vous, chaque habitude, chaque mot déjà écrit, je le garde au matin quand mon évangile s’ouvre, je l’emporte chaque soir quand ma Bible se referme.

Et les mots de mon agenda écrits pour certains depuis longtemps s’ajoutent au présent et remplissent les mots de mes petites prières.
Et les jours continuent.
Et la vie continue.

 

Nos mots (6)

Au-dedans il y a des mots pour tous ceux qui m’entourent ceux qui sont loin et que je voudrais proches les élèves dont je m’approche chaque matin
Tout au-dedans tout le temps il y a des mots pour Dieu
Au-dehors il y a tous ceux pour qui je prie
Et peu de mots ici comme une pudeur qui ne saurait plus écrire dans le rude du monde

J’ouvre ma fenêtre je fais quelques pas au jardin et je lève le nez
Le vent est vif aujourd’hui je repense à mes vents d’Avent j’entends une petite chanson
Je souris
Je regarde

Ces pépites d’or sur les branches ce sont les bourgeons qui déploient doucement leur vie
Et le printemps s’installe
Têtu

 

 

 

 

 

 

Nos mots (5)

Mes mots et une petite prière écrite il y a très longtemps déjà mais sur Marie et son oui époustouflant, je n’ai rien fait de mieux depuis.
Belle fête de l’Annonciation chers amis lecteurs. Chez moi, le soleil brille largement depuis l’aube, j’espère qu’il est aussi un peu chez vous, et dans vos cœurs, malgré tout. Prenez toujours bien soin de vous, Corine

 

Ton ventre s’est arrondi
Tout doucement
Tes mains se posent sur la sphère de vie
Tendrement
Tes bras se croisent sur ton amour
Passionnément
Marie
Remplie du feu intérieur, tu attends
Tu attends la promesse
Ton visage s’éclaire d’un sourire confiant
Tes mains sont ouvertes maintenant
Offertes en un oui
En merci
Tu attends l’Enfant
Ton enfant
Tu vas donner la vie
Marie
Tu vas nous donner La Vie

 

 

Nos mots (4)

Un dimanche sans messe. Un deuxième dimanche sans messe. Je me suis rappelée hier matin, avec un sourire sur moi-même, le nombre de fois où je me suis dit oh ce dimanche tout froid ou tout gris ou même trop soleil qu’il serait bien de rester au chaud, de ne pas sortir ou même d’aller faire une longue balade au bord de l’eau à l’heure où personne n’y est. Plutôt que d’aller à la messe.
Et de toute façon, je prierai quand même. 

Un dimanche sans messe. Sans Jésus au cœur, au corps. Mais surtout sans les mots des amis paroissiens, leurs sourires, leurs partages. Sans les mots des lecteurs d’évangile. Sans les mots de François ou de Pierre ou de Jo. Je me suis rappelée hier matin, avec un sourire sur moi-même, le nombre de fois où j’ai soupiré oh que cette lecture est mal lue ou  zut j’ai rêvé pendant cette homélie qui ne m’a pas accrochée ou qu’il m’agace à se plaindre encore pendant que…
Et demander pardon à chaque fois pour mes manques.

Un dimanche sans messe.
Bien sûr il y avait la télé, l’écran d’ordi avec des tas de propositions de retransmissions. 
Mais mon église du dimanche, non.

J’ai préféré ne garder que Ses Mots, les Siens. Offerts dans les lectures. Dans les chants du jour. 
Méditer en silence.
Un dimanche sans messe et la première fois d’un dimanche où je célébrais – oh que le mot me paraît trop grand pour moi- où je célébrais oui quand même Sa Parole dans ma maison.
Et c’était beau. 
Comme une Joie de découvrir encore plus profondément qu’Il est vraiment là. Avec nous.
Dans Ses Mots.