Rester là

Tout est un peu étrange.  On parle parfois de circonstances, de hasards, ou même d’évidence. Je ne sais pas vraiment à quoi cela ressemble mais depuis une dizaine de jours, il y a toute une ribambelle de “signes” qui semblent me pousser à revenir ici.

” Tu n’écris plus… Je n’ose pas vraiment te demander mais parfois je me demande quand même pourquoi…”
La lettre est longue. Une lettre comme on n’en reçoit plus. Une écriture qui a pris le temps de se poser, un après-midi sans doute, peut-être avec un petit café au bord de la table, de ceux qu’elle me dit aimer, des mots posés oui, pesés aussi. C’est la première fois qu’elle m’écrit. Elle est de celles qui ont suivi mon blog dès le début. Il y a un peu plus d’une douzaine d’années. Elle aimait les petits mots souvent légers, les sourires, les bouts de prières, les anecdotes de la vie, des classes, de l’enfance parfois. On a échangé nos adresses mais elle ne m’avait jamais écrit ailleurs que par mail. Et voici une belle lettre à laquelle j’ai pris longuement le temps de répondre hier.
Et à la relire, c’est vrai ! …je me suis rappelée que j’aimais partager tout ça, ici.

“Ce serait une bonne idée pour ton Avent !”
La parole a cligné d’un œil. L’amie me connait bien et sait mes habitudes d’écrire ici depuis quelques années “au moins pendant l’Avent et souvent le Carême”. On est loin encore tu sais… Je n’ai pas trouvé d’autres réponses à son appel.
Et à l’entendre, c’est vrai !… je me suis rappelée encore combien j’aimais partager ces temps, ici.

Au creux d’un dimanche après-midi, j’ai reçu un petit message qui me souhaitait à moi “et toute ma petite troupe” un bonjour accompagné d’un lien vers une “mignonnitude”: un mot d’enfant comme je les aime glané sur un parvis d’église. On ne se connaît que par les réseaux, ceux du début du blog aussi, plus calmes, plus doux souvent, et, pour moi, plus riches d’échanges.
Et à relire ce message et son lien, je me suis rappelée à quel point j’aimais raconter le joli aussi, c’est vrai !… le joli du quotidien, celui qui donne toujours raison à la vie.

A l’heure où j’écris, ces trois petits “signes” de rien s’ajoutent aux mille clins Dieu de ma vie que je continue à gribouiller sur un petit carnet. Le monde est toujours gris, terne, moche. L’actualité, trop lue ces derniers jours, m’empêche de bien dormir. Mes prières hurlent en silence.

Pourtant, chaque fois que je réveille le début du jour, que je croise mes élèves, mes collègues, mes amis, que j’ajoute les heures de ma famille et de mes enfants à mes heures, chaque fois, je rends grâce. Je murmure des petits mercis sur ma route que j’enfouis bien vite au fond du cœur, sans vous les écrire.

Peut-être bien que j’ai peur d’être en dehors, à côté.

Je ne le suis pas.
Je suis bien dans la vie, la mienne et celle qui fait rouler le monde même dans le mauvais sens.

Je vais reprendre ma route, ici.
Ou plus exactement ce chemin. Rester au bord pour vous dire les lumières que l’on peut encore voir. Chaque semaine ? Peut-être bien. Davantage ? Parfois, pourquoi pas.

Il y a sa lettre, il y a ses mots, il y a son message qui me disent à bientôt.
Il y a ce monde qui bouge et qui ne fait que ce qu’on veut bien faire ou dire de lui.
Et il y a la vie avec Dieu dedans qui ne se cache pas.

Oui, à bientôt.

 

 

 

Reprendre

 

-Alors, bientôt la reprise ? – Et tu reprends quand exactement ? – Prête pour reprendre ?

Reprendre. Le verbe s’est décliné à plusieurs temps ces derniers jours, au rythme des voisins croisés en un bonjour amical, des commerçants habitués qui retrouvent nos bobines, des messages qui reviennent sur mes écrans.
Reprendre. Il est étonnant ce verbe. Comme si j’avais laissé ma vie dans un coin, négligemment posée sur une chaise, un peu comme une veste oubliée et qu’une fois les vacances presque achevées, je la reprenais. Endosser, enfiler les manches, les retrousser même.
Pourtant, je n’ai jamais l’impression de la quitter ma vie lorsque le temps des vacances approche. C’est là aussi qu’elle se fait familière, davantage peut-être. Plus calme, plus douce sûrement. Plus à l’écoute. Est-ce que reprendre voudrait dire aller plus vite, parler plus fort, courir encore ?

Reprendre. Le verbe me plaît cependant. Je sais qu’il va retrouver ce que j’aime. Le collège, les élèves, les collègues. Et l’ordinaire des jours simples. Ceux qu’on coche un à un sur le calendrier, ceux qu’on surligne d’anniversaires, de fêtes, d’attente. Oui, le verbe me plaît. Il rassure mon quotidien de ses habitudes laissées de côté pendant les mois d’été. Pause bien heureuse évidemment mais reprendre le cours de sa vie c’est aussi savoir où l’on est, qui on est, parfois -si peu- où l’on va. C’est se soucier du lendemain et l’aimer, coûte que coûte.

Reprendre. Le verbe me fait écrire. Les vacances ont éteint mes mots. Comme si l’ordinaire des jours était inspiration. Respiration peut-être.

Reprendre. Comme ajouter au temps les jours passés, ceux où l’on avait laissé la porte vers le jardin ouverte, la table joliment souriante, les bavardages à pas d’heure.
Reprendre. Comme repartir d’un bon pied, celui qui a traîné sur les chemins, s’est amusé dans les vagues, s’est reposé sans compter.
Reprendre. Comme arracher au temps qui passe des bribes de nos vies à continuer.

 

Il faut attendre que le jour s’éteigne

Il faut attendre que le jour s’éteigne un peu. Alors, on peut entrouvrir la fenêtre de la cuisine. Le chat revient tranquillement d’une longue sieste sous le frais d’un arbuste et, avec lui, entre aussi un petit filet d’air. Très peu, il fait encore chaud. On se dit qu’on pourrait attendre encore mais c’est décidé. On a sorti tous les ingrédients. Tant pis pour la cuisson qui donnera encore de la chaleur à la cuisine qu’on a su garder fraîche tout l’après-midi en fermant les volets. Le jour va s’éteindre tranquillement. C’est l’heure du clafoutis.

Il a fallu cueillir les cerises, celles qui couvraient l’arbre avant que de joyeux merles viennent se goinfrer des restes. Le panier déborde encore malgré les poignées gourmandes attrapées au fil de ces derniers jours. Le fruit est fragile, il ne faudrait pas le perdre. Si on faisait un clafoutis ? La décision se prend sans réfléchir. Mais il fait chaud pour allumer un four. On attendra juste que le jour s’éteigne un peu.

C’est un temps silencieux. Une à une dénoyautée parce que même si la vraie recette exige de garder les noyaux, c’est bien meilleur de manger le gâteau sans risquer d’être arrêté à chaque bouchée, sans être prudent. Une à une dénoyautée et posée dans le grand plat, le même qui sert au far breton, le plat de ces deux desserts seulement, comme s’il fallait garder pour eux une place de choix. Le travail est un peu lent. Il est calme aussi comme cette fin de journée remplie de cahiers encore, de projets, de préparation d’une fête de collège demain soir. Oh, on y repense, il faudra faire un gâteau pour l’entracte. Mais pas un clafoutis. Non. Ce dessert-là est de ceux qu’on pose au milieu d’une grande table avec la famille autour, impossible de le découper comme un vulgaire cake ou une simple tarte et le manger entre deux représentations.

Le reste de la préparation se fait en un tour de main. Les oeufs, la farine, le beurre, le lait et le silence toujours. La cuillère en bois glisse sans faire de bruit. Les pensées, elles, peuvent vagabonder un peu, les mains habituées ne se tromperont pas.

Le jour est presque éteint quand le plat sort du four. Le doré embaume l’air devenu bien plus supportable. Finalement, la cuisine n’est pas irrespirable. On s’est accommodé des degrés, on a bien fait d’attendre le soir et le clafoutis offre son dos sucré et blond à nos regards, bientôt nos papilles, c’est l’essentiel.

On coupera une petite part encore tiède. On se redira qu’il n’y a rien de meilleur.
Le jour éteint, le silence d’une cuisine, le temps suspendu.

Faire un clafoutis comme on murmure une petite prière. Simplement.

 

 

 

Obstinément

Je n’y arrive pas.
La colère, la tristesse, la désespérance, je n’y arrive pas.
Elles me frôlent pourtant, m’attrapent certains soirs, me retiennent un peu mais pas très longtemps.
Je crois que j’aimerais bien parfois qu’elles ne me lâchent pas, surtout quand je regarde le monde, autour, simplement autour.
Je voudrais cette colère qui soulève les montagnes, cette tristesse qui sait l’absurdité, cette désespérance qui semble le ton juste.

Je n’y arrive pas.
La douceur, la joie, l’espoir sont profondément là, au creux de moi, ancrés, boulonnés, insupportablement coincés entre mes sourires, ma soif de vivre et mes prières.
Je n’y arrive pas.

Quand le vent se lève, quand les tempêtes grondent, quand la vie se fait mordante, il reste une voix qui ne s’éteint pas.
Inconsciente conscience de me savoir poussière et de la vouloir d’étoiles plus que de cendres.

Je n’y arrive pas.
Je veux la douceur, la joie, l’espoir.

Obstinément.

 

 

 

P’tite prière en marguerite

 

Cher Dieu,


Je t’aime un peu quand le matin se lève doucement sur l’impression, trop vague impression mais tenace pourtant, que la journée sera belle, définitivement belle.
Je t’aime beaucoup quand je lis dans un coin du jardin et qu’une coccinelle vient se poser sur ma page même que je n’ai presque plus envie de connaître la suite de mon histoire parce que je ne veux surtout pas que les petits instants insignifiants s’envolent.
Je t’aime passionnément quand le soir tombe, que c’est l’été et qu’on allume les bougies à la citronnelle pour rester dehors plus longtemps, on dirait que le doux d’une seule toute petite journée au jardin ne va jamais jamais jamais s’arrêter.
Je t’aime à la folie quand le vent celui qui vient du large, du plus loin que le lointain, me bouscule vraiment pour me faire avancer.
Je ne t’aime pas du tout quand je vais chez ce qui n’est plus vraiment chez elle et que j’ouvre la fenêtre vers un jardin qui n’est plus vraiment le sien et elle, clouée sur son lit, elle te prie, elle te prie, elle ne fait que te prier et tu la laisses là comme si tu étais devenu sourd.

Cher Dieu,
Je t’aime
un peu
beaucoup
passionnément
à la folie
et pardon pour mes pas du tout.

Hors-service

 

On ne sait jamais vraiment à quoi ça ressemble. On peut le deviner certes. On a bien vu les pas qui se traînent, puis ne se traînent plus du tout. On a parfois entendu le souffle ténu. On a deviné les yeux qui se fermaient parce qu’ils n’avaient plus rien à regarder au-devant. Mais on ne sait jamais vraiment à quoi ça ressemble de l’intérieur. On la connaît, on la regarde, on l’accompagne parfois, pas si près que ça, la vieillesse.

J’y ai pensé d’une drôle de façon ces derniers jours. Attrapée par un covid (ou une si vous préférez), un virus – c’est certain- qui ne m’avait pas touchée depuis qu’on le connaît. Rien d’alarmant fort heureusement mais ces pas qui traînent, ce souffle plus ténu, ces yeux qui se ferment trop vite, j’y ai goûté un instant. Et j’ai pensé à la vieillesse. Celle qu’on espère vivre mais qu’on n’est jamais pressé de voir arriver. Envier une longue vie sans jamais vraiment songer à sa fin.

J’aurais pu penser à la maladie qui emporte plus tôt que prévu mais non, c’est vers la vieillesse, celle qui pousse nos vies jusqu’au bout que mon regard s’est tourné. Celle qui ralentit chaque mouvement comme si elle espérait gagner des minutes au temps, celle qui étreint les bribes de souvenirs pour essayer de rester vivante, celle qui doit souvent se demander si elle parle bien encore de nous.
Nul ne sait l’heure mais celles qui nous vieillissent comptent les pas qu’il nous reste.

J’y ai pensé. Et il y avait une immense tristesse à n’être plus qu’un corps maladroit, presque immobile, diminué de toutes ses facultés, un corps qu’on pourrait croire sans vie. Il y avait cette tristesse de n’être plus vraiment moi et en même temps, exactement en même temps oui, une immense joie à compter le temps vécu il n’y a pas si longtemps. Une plus grande joie encore, bien plus grande, à entendre toujours au loin des oiseaux de printemps, à apercevoir toujours un rayon de lumière osant encore à travers une fenêtre de pluie caresser ma main, à écouter toujours les voix familières qui racontent encore et encore la vie. Une plus grande joie à être, toujours.

Demain, je gambaderai à nouveau parce que je ne suis pas encore si vieille. J’oublierai bien vite le goût de ce temps hors-service. J’oublierai le ralenti, l’impossible, le presque rien. J’oublierai que je ne sais ni le jour ni l’heure. Je ferai encore semblant de vivre sans savoir la fin.
Mais je n’oublierai pas d’aimer la vie jusqu’au dernier souffle que Dieu me donne.

Merci

 

Il y a eu presque 40 petits billets de quelques soleils qui m’ont tapée sur l’épaule, m’ont attrapée, rattrapée parfois, m’ont fait retournée  (un peu) et me font dire merci, à voix basse quelquefois, à voix haute aujourd’hui.

 

Merci à vous, amis de près, de loin, de passage ou de toujours, d’avoir pris le temps de vous arrêter un peu ici, discrètement, sans faire beaucoup de bruit. Vos lectures fidèles chaque jour font que je suis encore là.

Merci, les amies, les amis, les proches de m’avoir partagé des moments de vos lectures en petits commentaires ici ou là, dans le vrai de nos rencontres souvent. Vous savoir là fait toujours chaud au cœur.

Merci à toutes et tous d’avoir osé ce bout de chemin avec moi. Un Carême de soleils et de mercis, c’était peut-être un peu facile, presque trop simple. Peut-être. Mais c’est surtout ce que je fais avec ma Foi en ce monde souvent bouleversé: savoir encore regarder le beau et le bon. Finalement, ce n’est pas si simple…

 

Je vous souhaite un très beau temps de Pâques, une belle veillée ce samedi soir, un beau dimanche de joie, des flambeaux qui vont réveiller la nuit, vos sourires qui vont éclairer l’obscurité, vos – ah zut je n’ai pas encore le droit de le prononcer mais à écrire c’est pas pareil 😉 – vos alléluias qui vont monter au Ciel pour le rejoindre, Vivant !

à bientôt, je vous laisse maintenant;
à bientôt, je ne sais pas quand, mais à bientôt, forcément.

Merci, mille mercis   🙂

Corine

Ciel bleu

40 petits billets de ces soleils qui nous tapent sur l’épaule, nous attrapent, nous rattrapent, nous retournent et font des mercis qu’on leur dit, à voix haute parfois, ou souvent très bas, la vertu de nos vies.

C’est toujours difficile de vivre le vendredi saint autrement qu’en prières mais ma vie est ainsi et peut-être – non, certainement- c’est ce que Dieu veut.
Que la vie continue.

Alors aujourd’hui, il y a eu mes élèves tout au long des heures, mes collègues, un concert même avec mes troisièmes parce que la programmation était ainsi. Il y a eu les nouvelles de papy et sa vieillesse qui nous fait prendre la route de l’Ephad, douloureux chemin que de quitter sa maison. Il y a eu Marité, croisée juste devant le centre pastoral au retour de ma journée, et ses beaux mots réconfortants et pleins d’Espérance sur le chemin de Croix qu’elle avait préparé pour les très anciens.

Et il y a eu le soleil et le ciel bleu.
Sur cette photo de notre petite aumônerie.
On a passé nos récrés cette semaine à dessiner, à colorer, à raconter sur la porte vitrée.
Et sur cette photo, il y a sa mort. Il y a sa mort et le ciel bleu, en reflet.
Il y a ta mort Jésus et le ciel bleu que ta résurrection nous fait entrevoir.
Il y a ton ciel bleu d’Espérance.

Merci.

Mots doux

40 petits billets de ces soleils qui nous tapent sur l’épaule, nous attrapent, nous rattrapent, nous retournent et font des mercis qu’on leur dit, à voix haute parfois, ou souvent très bas, la vertu de nos vies.

17 heures a sonné et on se dit vite au-revoir dans la salle des profs parce que ce soir… “on me lave les pieds !”
Manue sourit, je ris, on rit de ce qu’on trouve toujours un peu étrange et pas si simple. Pas si simple de se laisser faire, de se laisser aller au service, pas si simple de dire oui au service.
Quelques collègues nous écoutent.  Elles nous regardent, ne disent rien, sourient de nous voir sourire. On paraît peut-être un peu étranges.  😉

17 heures a sonné et avant même de me dire quoi que ce soit, Manue m’avait glissé ce petit mot qu’elle avait écrit à la fin de son cours pour ne pas oublier de me le partager, ou peut-être parce que c’est beau d’entendre un petit sixième parler de l’indicible, ou peut-être bien pour que je le garde dans ma poche pendant ce Jeudi Saint vers lequel je m’apprête d’aller.

 

Merci A. pour tes mots, merci Manue du partage.

Bon Jeudi Saint chers amis, à demain.

 

 

 

 

Ma foi…

40 petits billets de ces soleils qui nous tapent sur l’épaule, nous attrapent, nous rattrapent, nous retournent et font des mercis qu’on leur dit, à voix haute parfois, ou souvent très bas, la vertu de nos vies.

Mercredi.
C’est toujours étonnant d’égrainer les jours de la Semaine Sainte. Pourtant, l’habitude est là. Les Rameaux qui ouvrent les portes de Jérusalem, le lundi qui attend, le mardi qui s’inquiète déjà, le mercredi, chez moi, qui se rassemble en sa cathédrale pour la messe chrismale comme une pause de joie, et dès demain, une marche, soir après soir, vers la veillée.

Mercredi. J’ai toujours l’impression étrange que le temps traîne les pieds. Ou c’est moi. J’aime passionnément, oui passionnément, cette semaine et dans le même temps exactement, elle me bouleverse, ces jours me bouleversent. Pourtant, je sais que demain et vendredi, je serai professeur comme d’habitude au milieu de mes heures collégiennes, maman comme d’habitude au téléphone avec mes grands qui organisent nos retrouvailles de Pâques, épouse, amie, voisine, comme d’habitude, je serai celle que je suis toujours. Mais je serai aussi – et peut-être encore davantage – celle qui essaie de mettre ses pas dans les Siens, celle qui peut-être encore davantage essaie de comprendre combien le chemin de Jésus est celui de mon salut, petitement, humblement et, vraiment, joyeusement.
Celle qui croit.

Mercredi. Merci ma Foi d’être toujours là.