Ça doit être à cause de mon caractère.
Il y a des jours où je trouve qu’il y a plein de beau.
Et ça, ça doit être parce qu’on me dit joyeuse, optimiste et pas des plus rebelles, celles qui se mettent toujours en colère.
Ma rébellion à moi, c’est la joie. Je ne suis pas née comme ça, je l’ai voulu.
Je le veux chaque jour davantage.
Et puis , j’ai pas mal de chance.
Le beau, il est à côté de moi.
Par exemple, tu vois, dans ma paroisse, tout près de l’autel, en aubes blanches, il y a depuis toujours des gars et des filles. Les petites Anaé et Ramina, en ce moment, c’est ma joie. Je les ai vues grandir depuis leurs 3 ans à l’éveil à la Foi aux côtés de leurs mamans et maintenant elles sont là, servantes avec les servants. Il y a Matthieu aussi, je l’ai vu grandir pareillement depuis l’éveil à la foi. Ma rébellion face à celles et ceux qui ne comprennent pas ça, cette simplicité-là – Anaé et Matthieu, Ramina et son frère – cette simplicité d’aimer Jésus jusqu’à le servir, ma rébellion sera toujours de les faire grandir, petit garçon ou petite fille ou même autrement, de les faire grandir avec les mêmes mots de mon éveil à la Foi. Exactement les mêmes.
Et qu’ils viennent voir comme c’est beau des enfants qui servent Dieu, heureux.
Le beau, il est à côté de moi.
Par exemple, tu vois, dans mon collège, au cœur de la campagne, il y a depuis toujours des gars et des filles un peu loin de la culture. On râle souvent après ce manque-là. Mes élèves, c’est ma joie. Quand je leur raconte un livre, quand je leur fais découvrir un héros, quand on les accompagne au musée ou en voyages, quand une élève de 3è me dit que le plus loin où elle est allée c’est aux Sables d’Olonne, à 120 kms environ, on a une envie folle d’ouvrir le monde pour elle. Alors, il y a ce petit ciné-club qu’on a mis sur pied il y a quelques années pour leur faire goûter des classiques, des films qu’on aime bien aussi. Ce soir, ils sont sortis du cinéma avec le sourire. C’était bien, m’dame !
Si vous saviez comme c’est beau des élèves qui découvrent encore, heureux.
Le beau, il est à côté de moi.
Par exemple, tu vois, il est un peu tard et je prépare encore les derniers trucs pour partir demain en monastère. Encore!!! Non, je ne pars pas seulement, je pars avec. Avec mon amie collègue très chouette et avec nos “catés” 5ème très chouettes aussi. Des gars et des filles un peu loin de l’Église pour certains. Et les emmener dans un de mes lieux préférés, non pas pour les convaincre de quoique ce soit, surtout pas, juste pour leur faire goûter au silence de la prière, au temps que l’on peut vivre autrement. Il y aura demain leurs yeux un peu étonnés, leur joie d’être ailleurs.
Si vous saviez comme c’est beau des jeunes qui cherchent Dieu, heureux.
Il y a des jours où je trouve qu’il y a plein de beau.
Mais ça doit être à cause de mon caractère. Ma rébellion à moi, c’est la joie.
Et demain, je ne pourrai pas vous raconter ici le beau de Martigné-Briand, alors, à samedi sûrement. 🙂