Je crois que ça fait longtemps que je n’avais pas pris le chemin du Carême sans compter les jours. J’avais vraiment l’habitude de les égrainer jusqu’à 40.
C’est assez reposant, assez doux, presque léger même de laisser filer les jours sans savoir où j’en suis. J’aime bien.
Je crois que ma petite prière a fini par enfin comprendre un truc : Dieu ne m’attend pas dans une épreuve de force, encore moins dans une course d’endurance, et surtout pas dans des défis chaque jour. Non. Je crois bien qu’Il ne m’attend pas, ça se saurait sinon. Il ne m’attend nulle part.
Il me rejoint simplement là où je suis.
Et je suis là, en chemin, presque comme d’habitude.
Le carême a cela de bon et de beau: il nous redit que se préparer, avancer sur ses pas, n’est pas une simple question de jours, encore moins de “quantité” mais peut-être seulement d’un peu de temps, de temps donné.
Bon temps en sa Présence,
à demain