Wagon

On y est. W. Le choix n’est pas très grand mais l’éternel wagon me parle de Noël alors allons-y.

Wagon. Avec eux, les quais de gare des arrivées, les familles débarquent avec les valises, les cadeaux, les embrassades. Le voyage était un peu long mais on le préfère à la voiture, on peut s’assoupir dans un train. Les enfants ont joué à un jeu de société. La grande a pu lire. C’est un âge où il n’y a pas encore trop de téléphones dans leurs mains. On sait que dans 3 ou 4 jours, ce sera voyage en sens inverse mais tant pis, là, sur le quai, avec les valises, les cadeaux et les embrassades, ça a un petit goût de long temps et ça fait du bien.

Wagon. Avec eux, une chanson que j’entendais petite sans vraiment comprendre le début “De bon matin, j’ai rencontré le train”… j’attendais les wagons à suivre et pourtant les rois de ma crèche allaient à pied escortés de deux pauvres chameaux. Mais quel train ? J’ai longtemps souri à cette incompréhension de petite fille qui n’avait pas saisi l’expression mais qui ne disait rien, écoutant ce train sans wagon le nez collé aux rois mages. Depuis, j’en ai vu un, un jour, au détour d’une exposition de crèches, petit train ajouté au paysage, qui faisait le tour des santons. La petite fille a bien ri.

Wagon. Avec eux, un dernier souvenir de classe et de voyage scolaire. En fin de primaire, et je ne sais trop pourquoi au coeur d’un hiver. Il faisait froid sur le quai et on a embarqué dans un train pour aller au bord de la mer un peu plus au sud, pas le sud quand même. Je ne  crois pas que c’était la première fois que je prenais le train mais le souvenir d’un wagon à compartiments m’est resté. Comme une petite maison qui roule, voyage feutré avec quelques camarades. Il faisait bon à l’intérieur et on regardait le froid au dehors que l’on distinguait au blanc argenté des arbres dénudés quand on ralentissait à l’approche d’une des multiples petites gares rencontrées sur le chemin.

 

Wagon. Il est de certains des images d’une violence inouïe que j’aimerais pouvoir oublier en ce temps de Noël mais il ne le faut pas. J’étudierai La plus précieuse des marchandises avec mes troisièmes à la rentrée. Je le relis en ce moment.

 

 

C’est drôle comme un seul mot peut recouvrir autant de réalités.

Je vais garder pour aujourd’hui celle des voyages que feront les uns et les autres en ce temps de Noël pour pouvoir se retrouver.

Je vous en souhaite de belles retrouvailles aussi, avec ou sans train,

à demain

 

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