Cette semaine, nous entamons notre deuxième “dizaine” de Carême.
Alors, j’ai eu envie de laisser un peu le quotidien – et non de le délaisser ! – pour vous raconter aussi quelques “mains” de mes évangiles: celles qui me parlent, celles que l’on a raconté, des mains qui nous redisent l’amour de Dieu et nous y ramènent !
Les mains de Zachée
Au sujet de ce grimpeur de sycomore, publicain riche au-delà du riche, infréquentable, à la solde de l’occupant, petit par la taille et grand par sa puissante malhonnêteté qui avait gardé le cœur battant de curiosité et le désir brûlant de voir Jésus, on parle de regards: le sien qui veut voir Jésus, celui de Jésus qui se pose sur lui, celui de Dieu fait d’un amour qui le transforme.
Moi, j’aime bien aussi penser à ses mains.
Les mains de Zachée, je crois, prolonge ce regard, à chaque fois.
Elles ont tant compté, tant trié la monnaie, tant brassé l’or, entassé tellement d’argent, à s’en brûler les yeux.
Elles ont dû se tenir l’une à l’autre, seules, une fois la tâche terminée, sans avoir personne vers qui se tendre.
Elles ont attrapé les branches basses puis écorché l’écorce pour grimper au plus haut enfin écarté les dernières feuilles parce qu’elles voulaient Le voir.
Elles ont soutenu un cœur battant dans sa poitrine lorsque “Zachée je veux demeurer chez toi” est parvenu à ses oreilles.
Elles se sont laissées glisser sur le tronc, elles ont descendu vers les mains de Jésus qui l’ont aidé à poser à nouveau ses pas sur la terre.
Elles ont accueilli Jésus, se sont ouvertes, lui ont préparé les meilleures des galettes.
Elles ont rendu, donné, réparé.
Elles ont été aimées.
Elles ont aimé.
J’aime les mains de Zachée lorsqu’elles rencontrent celles de Dieu. Elle me disent que je peux oser les tendre vers Lui, humblement, qu’Il ne me lâchera pas.
Bon mardi…! Prenez toujours soin de vous.
à demain