Mince. zut. Je ne voulais pas de ce petit air désagréable. Mais voilà.
Je me suis levée la joie au cœur ce mercredi. Peut-être parce que les vacances, c’est dans trois jours.
J’ai prié en douce. Si.
J’ai écouté mes podcasts préférés. Qu’il est bon ce mercredi à commencer ainsi.
J’ai accroché notre premier mot de Carême à la porte du collège avec mes sourires, leurs questions, mes explications. Ah bon m’dame ???
J’ai mis les pieds sous la table d’un déjeuner . Simple mais préparé par le petit mari. Son Carême. 😉
Je suis allée porter une info-de-j’en-ai-pour-cinq-minutes jusque chez Marie-Noëlle et je suis restée avec elle le temps d’un café partagé. Tu reviens me chercher à 16h pour la messe ?
Je n’ai pas corrigé mes dictées. Le chat ne voulait pas. Il s’est couché sur mes copies. Pacha.
Et voilà il me restait une p’tite heure et des poussières avant les Cendres.
J’ai commencé à bouquiner puis à regarder machinalement quelques mots de Carême. Un, deux, trois… beaucoup. Jolis.
Et ceux-là, un, deux, trois, …de catholiques tristes.
Qui connaissent bien le Carême.
Enfin je crois.
Mon Carême je le vis depuis un an… privation de libertés, privation de tout…
Mon Carême j’ai assez donné et depuis des mois…
MON Carême tu parles, on pourra même pas tracer une croix sur nos fronts…
JE VEUX une croix de cendres tracée sur mon front…
JE…
Oups.
Mince, zut.
Et bien moi, je ne voulais pas de ces voix tristes et dissonantes.
Je ne veux pas de leur Carême qui ne veut pas de joie.
Leur croix à porter peut-être.
Je ne veux pas de cette croix-là.
Non.
Mais voilà, trop tard, elles sont là leurs voix qui grincent.
Je les ai bien entendues.
16h. Je les emporte dans ma prière. Tant pis. Tant mieux ?
J’attrape Marie-Noëlle au passage.
L’église est pleine.
Pleine de vie, pleine de sourires dans les yeux.
Des enfants, davantage que dimanche.
Je souris.
Je suis heureuse.
Plein d’amis ont pu se libérer pour 16h30.
Une petite pluie de cendres en croix d’amour sur ma tête.
Elle touche mes pensées, essuie doucement le triste de leurs mots, dépose du doux au-dedans.
Une petite pluie poussières d’amour.
“Chacun trouve de la joie à offrir un peu plus de temps à Dieu et aux autres.”
Jour 2. Puissiez-vous offrir des sourires en retour, les garder au cœur, les glisser dans vos mains même celles gardées au creux de vos poches. Et porter les tristesses, leurs rancœurs, les regrets dans vos petites prières, Il saura les entendre. Oui Il saura.
à demain, Corine
Photo ©La Croix
Bonjour Corine,
Oui moi aussi j’étais comme tous ceux que tu cites car je ne trouvais de sens à donner à mon Carême dans ce temps de privation. Puis un très bon ami m’a dit de faire de mon Carême un Carême de plaisirs alors pourquoi pas…
Merci pour tous vos billets
Claire
Mais quel bon ami tu as Claire !! je t’embrasse, merci aussi à toi d’être toujours là. 🙂