Il est dans chaque anniversaire de mes enfants une douceur infinie. Celle du souvenir d’un jour unique. Aujourd’hui, mon garçon fête ses 28 ans et chaque fois, je bénis Le Temps de me donner du temps. Il est drôle ce mot- le temps- après lequel je cours souvent, avec lequel on se bat, près duquel on rêve de s’arrêter parfois.
En ce Carême, je crois que j’ai beaucoup pensé au temps. Le mien qui passe évidemment, celui de mes petites-filles qui grandissent à vue d’œil, celui du monde qui me désespère autant qu’il me réjouit souvent.
40 jours, à peine terminés. 40 jours presque.
Déjà. J’ai cru l’entreprise de venir chaque jour impossible et finalement, je suis encore là.
Ce temps, accordé, pris, attrapé. On essaie de le retenir, de le changer, de l’apprivoiser. Rien n’y fait vraiment. Il file. On le sait.
Pourtant, je ne cesse de croire que lorsque je m’arrête un instant pour prier, pour regarder l’autre, pour tendre une main, pourtant, à cet instant oui, j’ai la sensation qu’il se suspend. Peut-être est-ce là notre seul possible.
Une date, une mémoire, un anniversaire. Le jour est mêlé de joie et de prière.
“Puisses-tu, Marie, protéger mes enfants et tous ceux que j’aime.”
C’est ma petite phrase chaque matin et chaque soir. Comme un défi au temps.
Beau jeudi, à prendre un peu de votre temps pour Lui et les autres.
à demain