Ce n’est pas très sérieux

Ce n’est pas très sérieux un début de novembre qui écrit la liste des santons à commander cette année pour agrandir ma crèche bretonne, qui descend au sous-sol pour aller chercher la boîte bien rangée, qui l’ouvre doucement juste pour vérifier si celui-ci, je ne l’ai pas déjà.
Ce n’est pas très sérieux juste avant la messe des Défunts de sourire et de rire et de bavarder autour d’un thé, de retrouver Anne-Priscille, et tant à se raconter, on fait bien de continuer à aimer il n’y a rien de mieux à faire.
Ce n’est pas très sérieux juste après la messe au soir d’un samedi de tempête de tracer la route pour partager avec les cousins des bords de l’océan un dîner plein de joyeux souvenirs d’enfance, de vacances, de visages jamais oubliés.
Ce n’est pas très sérieux de préparer ses cours un dimanche après-midi tout feutré, de corriger les dernières copies devant le feu, d’écouter encore une vieille playlist au goût d’insouciance et puis d’inventer de nouvelles histoires à leur raconter, demain.
Ce n’est pas très sérieux d’écrire encore.
Ce n’est pas très sérieux de croire.
Ce n’est pas très sérieux d’aimer.
Ce n’est pas très sérieux la vie.

 

6 réflexions au sujet de « Ce n’est pas très sérieux »

  1. Non, ce n’est pas sérieux mais sérieusement c’est l’essentiel, l’amitié, l’amour, Il n’y a rien d’autre pour donner à la vie un peu de sens, non ?
    (hâte de voir ta crèche)

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