Une brassée de genêts

Il y a quelque chose sur ma route en ce moment. Oui, vous savez, la petite route à travers la campagne qui part de ma maison et arrive au collège.
Il y a quelque chose que je n’avais pas remarqué la semaine dernière. Oui, vous savez, trop absorbée par l’idée d’y retourner enfin.
Il y a quelque chose, quelque chose qu’on sent d’abord, fenêtres ouvertes, vitres baissées à respirer le soleil du matin, celui qui espère le monde.
Il y a quelque chose, quelque chose qu’on peut voir ensuite si on quitte un tout petit peu la ligne goudronnée.
Oh pas trop… seulement ce qu’il faut pour embrasser du regard l’au-delà des grands fossés.
Des brassées, d’énormes brassées, de gourmandes brassées de genêts.
De l’or à perte de lignes, de l’or dans les courbes des virages, du doré sur le bord de mon chemin.
Tu le sais, toi, que l’arbuste se déploie sur les terres pauvres, sur les bords secs, sur les difficiles des ravins. Tu le sais, ici, sur nos bords de chemins arides.

Il y a quelque chose sur ma route en ce moment.
Il suffit de regarder, d’oser, d’embrasser des yeux ce qu’il y a autour. Un peu de beau, un peu de bon qui fait de ma route un chemin pavé d’une seule certitude.
Il peut bien y avoir des ronces envahissantes, des ravins arides, des fossés abrupts. 
On peut bien y entendre des fausses notes, des jugements à l’emporte-pièce, des disputes faites de mots vains.
On pourra jeter tous les cris.
On pourra crier en tous sens.

Je ne sens, je n’entends, je ne vois que la Lumière que Ta Parole ne cesse de poser sur les bords de nos routes.
Je ne garde qu’Elle.
Et sur le bord de mon chemin, comme une brassée de genêts d’or.

 

6 réflexions au sujet de « Une brassée de genêts »

  1. Moi aussi j’aime cette saison des genêts fleuris le long de nos routes !!!! Et comme si bien le faire en admirant la nature remonter jusqu’à Dieu!! MERCI CORINE;

  2. Merci Corine pour cette brassée de genêts d’or, pour tes mots qui nous recentrent sur l’essentiel, le beau de Sa parole qui nous remet debout, qui nous fait avancer même quand on resterait bien encore un peu confiné , un peu frileux , pas toujours pressé de se risquer au monde alors que c’est là qu’Il nous attend.

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