Se déplacer, à petits pas, pour Lui faire de la place.
Mon Avent à partager cette année sera fait de petits pas de côté…
De ce pas.
Il y a quelque chose de cette injonction dans l’air de notre temps.
De ce pas, à l’instant même, sur-le-champ.
Ce n’est pas seulement une question d’aller vite, un peu plus vite tout le temps. C’est plutôt un défi inutile lancé au temps pour ne plus le prendre et réagir aussitôt, dans cette immédiateté qu’on croit être réactive, importante même, empreinte d’une pseudo liberté de parole. Alors oui, on clashe sur-le-champ, on tacle à l’instant même, on part à l’assaut verbal de ce pas.
De ce pas.
Si l’expression paraît un peu vieillotte, elle colle bien à la peau de notre monde occidental fait de réseaux qui répondent du tac au tac, qui enflent, qui répandent et jamais ou si peu ne prennent le temps d’un pas de côté, d’un ralenti, d’un pas à pas.
De ce pas.
Si Joseph a ainsi répondu à un ordre impérial pour se faire recenser, il n’y a jamais eu chez lui de précipitation. Le temps de ce temps devait se prendre pour répondre à un appel, un ordre, une obligation. Mais pas seulement. Il a aussi pris le temps d’accueillir, d’écouter, d’aimer.
Il est presque urgent de se mettre au pas de Celui qui vient.
Avec l’empressement de nos cœurs mais sans la précipitation des faux-semblants. Avec la certitude d’être dans Ses pas et non celle d’un “j’y vais de ce pas” sans amour.
Lui, Il vient.
Doucement.