Venir ici, c’est essayer, pendant 40 jours, de vous donner à voir – à lire – des jolis instants de prières, de partages, des jolis instants avec Dieu et avec les autres. Parce que je crois intimement que se préparer à Pâques ne peut être fait que de partages joyeux, riches d’amour.
Ces partages de joies, petites ou grandes, seront posés là. Dieu, c’est ce qu’Il met dans ma vie depuis toujours, sur mon chemin depuis longtemps, pour me dire qu’Il est là. C’est ce qu’Il ose déposer à mes pieds pour que je puisse avancer dans ce monde.
Ici, ça a commencé avant-hier par une communauté rassemblée pour recevoir les Cendres, d’un tout petit enfant juste né dans les bras de sa mère au vieil ami qui ne peut presque plus marcher. Et c’était empli de joie véritable.
Et ça continue.
Nouvel instant.
Depuis la rentrée des classes, il y a dans mes jeudis, dans chacun de mes jeudis de classe, coincée entre le français de mes sixièmes et le latin de mes grands collégiens, une grosse heure précieuse. Vous savez comme un rendez-vous qui revient et qu’on attend ou qu’on attend parce qu’on est heureux qu’il revienne.
Depuis la rentrée des classes, j’ai repris un petit groupe de catéchèse en école primaire, comme du temps où j’étais maman d’enfants de primaire.
Ils sont 7, ils ont 8 ans, ils sont inscrits au caté, ils ne vont pas à la messe ou très peu, ils ne parlent pas beaucoup de Dieu à la maison, ils s’excusent souvent de ne pas avoir fait leur activité-maison, ils ont choisi de faire du caté sans , il me semble, qu’on leur impose, peut-être parce qu’ils avaient envie. Ils sont simplement des enfants d’aujourd’hui.
Et je les trouve passionnants.
Parce que, vous savez, au cœur de chacun, je découvre qu’il y a ce petit espace qui cherche, qui doute, qui croit.
Et je les trouve immensément chercheurs, curieux, confiants.
Inutile de vous préciser que depuis six mois, je grandis encore – sans prendre de la hauteur pour autant. 😉
Je grandis grâce à eux.
Ce jeudi, on s’est raconté Dieu qui nous écoute dans la prière.
Charline a osé : “On prie comme on peut, Jésus comprend.”
Théo a partagé: “Je ne sais pas prier, enfin pas bien, alors je parle tout bas à Jésus dans ma chambre le soir, tu crois que ça marche comme prière ça, Corine ?”
Amaël a murmuré: ” Je ne sais pas prier, ça me stresse de parler à Dieu alors je me tais et des fois, le soir, je pense dans ma tête…Oui, je crois que Dieu, bah… Il entend ma tête.”
Chaque semaine, je note leurs phrases.
Ils ont déjà écrit un gros cahier d’amour.