“Souvenez-vous des merveilles
que le Seigneur a faites.”
Psaume 104
Jour 15. Ce Carême avance, doucement. Il prend un peu son temps aujourd’hui, le café embaume la maison, la Bible cherche la traduction d’un mot hébreu, le soleil frappe au carreau. On dirait un petit atelier sur cette table de cuisine encore encombrée d’un soir plus qu’une petite prière du matin. Je souris. Les merveilles du Seigneur ressemblent à un vendredi qui se lève sur Sa Parole, réconfortante.
Jour 15. Ce Carême avance, doucement. Il sait les heures qui bientôt vont se remplir de collégiens. Fin d’une semaine un peu particulière où les grands partis en voyage scolaire, nous avons monté des projets avec les plus jeunes. Autres horaires, autres regards. Je souris. Les merveilles du Seigneur ressemblent à cette petite qui ne dit pas un mot d’habitude et qui se révèle sur une scène de théâtre.
Jour 15. Ce Carême avance, doucement. Il sait les difficultés de mon Église. Fin d’une nouvelle semaine encombrée de mots, de décisions, de commentaires. Mais il sait lire l’humour d’une religieuse ici, les paroles de confiance d’un prêtre là. Il sait surtout que l’Essentiel est dans nos vies, sur nos routes, pas dans les effets d’annonce ni les grands discours. Je souris. Les merveilles du Seigneur ressemblent au p’tit mot de Sœur Marie “Bon Car’aime Corine”.
Jour 15. Ce Carême avance, doucement. Il prépare son sac à dos, un cahier, un bouquin, ma Bible. Après la classe, direction l’abbaye. Un début de week-end comme une jolie pause. J’ai dis oui à une proposition de ma paroisse: 24 heures ensemble à prier et parler de “Joie et d’allégresse”, ça tombe plutôt pas mal. Je souris. Les merveilles du Seigneur ressemblent à cette Église que j’aime: petite communauté qui se retrouve encore, retrouvailles et partages avec l’ami prêtre autour d’un dîner de samedi.
Jour 15. Ce Carême avance doucement. Il sourit parce qu’il ne reviendra pas avant lundi. Les merveilles du Seigneur ressemblent parfois au silence d’une page blanche. 😉
Que ce Carême soit aussi l’occasion de petites pauses, autrement.
Pour d’autres regards, pour d’autres rencontres. Pour se “changer” un peu, aussi. 🙂