Au hasard

Le Carême à sa moitié et je ne vous ai pas encore raconté cette chose-là sur ma Bible, Sa Parole et moi.  😉
Voilà. Ça vient de loin, d’un petit jeu d’enfant.

Je fermais mes évangiles.
Je les posais sur mes genoux.
Je fermais mes yeux.
Et je posais une question à Dieu.
J’ouvrais mes évangiles au hasard et je cherchais une possible réponse sur ma page.

Je vous l’ai dit, un jeu de petite fille. Un jeu de petite fille qui, pour ce qui est de la Parole de Dieu, me valut d’ailleurs quelques remontrances lorsque j’eus l’audace de le raconter.
– Ce n’est pas en fermant les yeux qu’on trouve une réponse et pas au hasard comme ce n’est pas en se bouchant les oreilles qu’on peut entendre Dieu…
On voulait, fort justement, me faire comprendre que jamais Dieu n’était là par hasard et me mettre en garde contre un jeu quelque peu superstitieux.

Ce n’était qu’un jeu de petite fille.
J’ai grandi et depuis, toujours lu la Bible les yeux grands ouverts. Pour ce qui est de les fermer, ça ne concernait plus que mes p’tites prières. 😉

Mais de ce jeu d’enfant est restée cette joie, terriblement heureuse, de lire un texte pioché au hasard. Non plus pour y chercher une réponse – et peut-être bien celle que je souhaitais – mais simplement pour lire Sa Parole.
N’importe où.
N’importe où dans Son livre, là où mon doigt se pose, il y a toujours des mots à ‘entendre’.

Alors oui, j’aime encore aujourd’hui ouvrir ma Bible au hasard, y retrouver un passage plus que connu, tombé sur un passage aimé, découvrir même des mots inconnus et certains oubliés.
La familiarité presque, avec Lui, de Le lire ici, ou là.
La familiarité d’un ami qu’on sait là, peu importe le moment et l’heure.

Est restée cette joie de lire un texte pioché au hasard. Peut-être bien parce que peu importe la page, je sais que Dieu, Il y sera.

Comme ce matin.
Mi-Carême, j’ai eu envie de sourire un peu à ce jeu de petite fille.
Mes mains connaissent bien l’épaisseur de ma Bible, ce qu’elle tient en son milieu, l’ordre des livres aussi. Alors sans vouloir tricher, je laisse ma main aller, tourner une page à droite, deux à gauche, recommencer, oublier où je suis, m’arrêter, et lire.
Mon doigt s’est posé.
J’ai lu.


J’ai souri.
Il est des hasards qui n’en sont peut-être pas et ceux-là, je les aime.

Mi-Carême. Que cette pause sur notre chemin nous laisse encore le temps de regarder là où Il peut être, dans tous les petits recoins de nos vies, au hasard de nos rues, de nos pas, de nos sourires, de nos lectures… aussi.  🙂

 

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