Dès que le vent soufflera

Un nouvel Avent commence. Cette année, un peu bizarrement, j’y ai entendu ce drôle d’ à vent  , une trop belle occasion de décliner tous Ses souffles, ceux de nos quotidiens, ceux de ma Bible, ceux de nos vies à la lumière de La sienne, donnée.
J’essayerai de poster mon billet chaque matin. Merci déjà de vos passages, de vos lectures et de vos mots en retour, de vos partages aussi.

Belle entrée en Avent à toutes et tous !  🙂

 

Jour 1

Pas de Dockside ni de ciré jaune, pourtant le parvis de l’église ressemblait à s’y méprendre à un petit port de pêche des bords de l’océan dès que le vent souffle : le vent de galerne, froid et humide, qui décoiffe avant d’embarquer dans la nef, le samedi soir et ses 18h30 qui sonnent la messe anticipée, les visages amis de ceux qui ne peuvent pas venir dimanche et les habitués.

– Mais tu n’y vas pas demain ?
Avant de partir, il m’a fallu expliquer un peu. Bien sûr que si j’y serai dimanche. Ce dimanche, premier de l’Avent, m’attend. Les tout-petits aussi, avec Annie, pour une rencontre d’éveil à la Foi.
– Si, si… mais j’ai bien envie de vivre une messe … tranquille !

Tranquille. L’adjectif m’a fait sourire en le disant. Il n’y a rien de moins tranquille qu’une messe je crois tellement Il vient nous remuer au-dedans. Tranquille impatience surtout… d’entrer en Avent dès le soir!  bref, je ne croyais pas si bien dire.
C’était sans compter sur tous ces vents qui décoiffent.

 

Sur la petite route dans ma campagne vers l’église déjà, les coups de vent ont fait naviguer l’auto dans les nombreux virages. Je connais bien cette vallée sinueuse et ses coteaux secs. Prudente, j’ai veillé.
Sur le parvis, de plein fouet tous les courants d’air, pas d’iode ni d’embruns mais nos sourires qui s’empressent de maintenir la porte ouverte. Il faudra y veiller.
Sur le banc de la petite église, Abel, mon parrain hospitalier, est là; on ne s’est pas vus depuis longtemps: un p’tit vent doux venu de Lourdes, les nouvelles, ses attentions, tu viens bien en avril ? Il veille.
Sur les pages d’évangile, le Souffle de ses mots. Tiens-toi donc prête ! Veille !

Les vents soufflent, décoiffent. Suis-je prête ?

Bien sûr qu’elle souffle cette joie en ce début d’Avent lorsqu’elle emporte le cœur, le soulève, l’ouvre en un peu plus grand, fait qu’on ose prendre ce chemin de conversion et l’envie d’avancer, de goûter Son espérance, nous poussent,  vraiment. Il décoiffe, Il bouscule, Il chamboule. Même sans Dockside, même sans ciré jaune. Amarrés comme on peut à nos certitudes, à nos habitudes, à nos  conforts, sait-on nous laisser conduire, saura-t-on encore marcher à la lumière du Seigneur ? Son vent se lève et nous relève mais il est rude souvent. Il va nous pousser, nous griser peut-être, nous empêcher de nous endormir. Il faudra veiller. Entrons en Avent comme on prend l’air du grand large.

Que ce premier jour d’Avent vous embarque…  parce que, oui,  Son vent soufflera. 😉

comme le p’tit marin, dernier arrivé de ma crèche…

2 réflexions au sujet de « Dès que le vent soufflera »

  1. Merci pour ce beau coup de vent d’Avent qui me vivifie! C’est une réelle joie de vous lire. Et la promesse de ces billets d’Avent est une petite lumière de plus sur le chemin vers Noël.

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