ni sac pour la route,
ni tunique de rechange,
ni sandales, ni bâton
… Comment ça, sans bagages ? …
Je sais, oui je sais bien, le voyage est tout autre. Et je ne suis pas apôtre.
Pourtant, à quelques jours de faire ma valise pour partir, je ne peux pas m’empêcher de repenser à ces mots d’évangile et ce matin encore, la liturgie me les rappelait.
Il y a chez moi – et c’est un peu l’excuse que je me donne à chaque fois- des habitudes de maman qui faisait toujours les valises des vacances avec méthode pour ne jamais rien oublier. Je crois que je n’ai jamais rien oublié et dans ma petite famille, on sait me le rappeler “maman, tu penses à tout” est peut-être bien le refrain que j’aimais, que j’aime encore, entendre.
Alors oui, il y avait le bon nombre de paires de chaussettes, le pullover pour les soirées fraîches de juillet, la crème pour la peau au soleil, les pansements pour les randos qui font mal aux pieds, et puis les jeux de société pour ne pas oublier de s’amuser, les gourdes, les lunettes, les cartes, et tous les “au cas où”.
Alors oui, il y avait des listes avant de partir tout près de mon sac de livres.
J’aimais ce moment-là, j’aime toujours ça. Quand je pourrais envier celui qui fait son sac en 10 minutes avant de prendre une longue route, certain d’emporter juste l’essentiel, j’ose dire que je ne l’envie pas plus que ça.
Parce que dans ma valise, entre son pyjama et sa jupette, entre son maillot de bain et leurs casquettes, j’y déposais mon amour de maman.
J’y dépose toujours aujourd’hui mon amour des choses qui iront bien. On ne manquera de rien.
Et c’est comme ça, simplement, que ma tête sera libre, que mon cœur sera là, pour l’inconnu, pour l’improviste, pour le détour qu’on n’avait pas prévu, pour la rencontre qui changera le déroulé de nos heures.
Je prends mon sac pour la route
mes tuniques, mes rechanges,
mes sandales, nos bâtons
Et je sais qu’au fond, au fond de ma valise même, je sais que Sa Parole me redira Va ! … Comme tu es. 😉
Bonnes vacances les amis…le temps me laissera du temps – et le plaisir aussi – pour venir vous raconter des bouts de chemins j’espère, à bientôt !
Bonnes vacances Corine !!!
Merci cher Eugène!