On devrait pouvoir accrocher à certains jours des minutes supplémentaires. Parce qu’on les trouve beaux ou simplement parce qu’on y est bien.
Un mois est passé depuis mon dernier billet ici, il y aurait eu plein de vraiment très bonnes raisons de venir y poser des mots et il y en avait tout autant pour les taire. Je ne me demande jamais longtemps le pourquoi, je sais une seule chose: revenir écrire ce soir sur mon petit blog, c’est presque comme retrouver un vieil ami à qui on ne parle pas si souvent mais dès qu’on le retrouve, on a plein de choses à lui partager.
On devrait pouvoir accrocher à certains jours des minutes supplémentaires. Parce qu’on les trouve beaux ou simplement parce qu’on y est bien.
Un mois est passé avec deux semaines de vacances chanceuses, des bolées d’air frais qui sentaient bon les enfants, l’amitié et l’océan. Je ne me demande jamais longtemps de quoi est composée une vie heureuse, je sais une seule chose: un bout d’océan, des sourires et de la gentillesse – celle si peu à la mode, celle qu’on trouve tellement naïve, celle qui ne fait pas les grands soirs – voilà mon trio gagnant, le trio qui sait donner aux gris de nos vies des reflets argentés, le trio qui estompe les contours trop vifs et le rude et l’âpre et le difficile.
On devrait pouvoir accrocher à certains jours des minutes supplémentaires. Parce qu’on les trouve beaux ou simplement parce qu’on y est bien.
Un mois est passé et depuis trois jours, j’ai repris le chemin du collège. Moins perturbé par le fichu virus, un peu plus doux sans doute. Pourtant, mon p’tit bonhomme de sixième reviendra d’ici quelques jours sans son papa, décédé pendant les vacances, et je ne me demande pas trop comment je vais l’accueillir, je sais une seule chose: si nos heures de classe avec eux semblent ne pas faire beaucoup d’envieux, si beaucoup bavardent toujours autant sur l’école sans rien savoir ou si peu, qu’ils soient certains que leurs vies au collège, dans ce que l’on sait d’eux, comptent bien plus que n’importe quel discours.
On devrait pouvoir accrocher à certains jours des minutes supplémentaires. Parce qu’on les trouve beaux ou simplement parce qu’on y est bien.
Un mois est passé et au retour du collège ce matin, j’ai fait un détour du côté de l’abbaye. La lumière était douce, les arbres alignés sur le haut de la colline “donnaient du beau”. Je ne me demande jamais pourquoi je suis bien, là. Je sais une seule chose: il y a toujours quelqu’un qui m’attend. Ce matin, il était vraiment là, le frère avec qui j’avais demandé un petit temps. Vous savez ce temps qu’il faut parfois pour déposer un peu de soi. Je souris à ce qu’il m’a laissé, pour moi, en cadeau après plein de mots en partage, et peut-être pour vous.
“Ton chemin de Carême, si tu veux qu’il soit différent ou neuf ou nouveau… à écrire sur un blog, regarde la colline. Tu vois, les arbres, au loin, je trouve qu’ils donnent du beau. Voilà. Toi aussi, donne du beau.”
On devrait pouvoir accrocher à certains jours des minutes supplémentaires. Parce qu’on les trouve beaux ou simplement parce qu’on y est bien.
Je vais revenir mercredi, le jour des Cendres, dans une petite semaine, et les jours d’après. Je ne vous promets pas chaque jour parce qu’il est des promesses que je ne sais pas bien tenir, mais j’essayerais.
Je vais revenir pour ce nouveau Carême, je vais revenir donner du beau.
à bientôt,
Corine
Merci , c’est doux , lumineux et bon ! 🙋♀️🙏🌹
Merci chère Nicole ! 😉😊😘
Comme c’est bon de te retrouver! Mon matin s’est illuminé, un sourire à grandi dans mon cœur, une douce chaleur m’a enveloppée . Oui tu sais si bien donner du beau. Heureuse de pouvoir cheminer à nouveau avec toi au cours de ce prochain carême, au rythme que tu voudras, que tu pourras. Merci ma sœur en Christ.
Merci ma chère Chantal, heureuse aussi d’être avec toi.