“On ne devrait pas pouvoir mourir à cette période de l’année, c’est bientôt Noël…”
Ce n’est pas la première fois que j’entends cette phrase.
Tellement humaine, tellement faite de notre fragile humanité.
Parfois même, on y ajoute “si le bon Dieu existait, Il ne permettrait pas cela…”
Humanité si démunie face à ce qu’elle ne veut pas.
Ce matin, le cercueil, dans l’église, faisait face à la crèche.
Ou plus exactement, le cercueil était déposé aux pieds de la crèche qui, dans l’église de mon collège, a été installée cette année juste au-devant de l’autel.
“Mais pourquoi il y a la crèche, c’est une sépulture…?” Un jeune collègien s’est même interrogé.
On oublie très souvent, ou on ne sait simplement pas, que le bébé emmailloté de langes, joie d’une naissance, est Joie pour les Chrétiens car Il a donné sa vie.
On oublie trop souvent, ou on ne sait simplement pas que son linceul laissé là, sur la pierre, au matin de Pâques, nous sauve bien davantage qu’une simple naissance.
Ce matin, Ta crèche, Jésus, au cœur de ma campagne, dans cette église tellement grande qu’on la surnomme parfois en souriant cathédrale, pétrie de lumière et de l’amour des gens rassemblés pour un dernier adieu à ce papa, oui, ta crèche, Jésus, semblait ouvrir ses bras pour l’accueillir.
Non, elle ne semblait pas.
Tu L’accueillais, Tu l’emmaillotais déjà de tout Ton amour.