Mères

Soir 26 ( il n’en finit pas cet Avent 😉 )

 

Jeudi. Voilà. On y est. Les enfants sont tout près, et pour d’eux d’entre eux, venus déjeuner ce midi, c’était déjà la joie. Je n’ai pas encore mis les petits plats dans les grands. Mais quand ils sont là, c’est qu’on y est. Noël peut s’installer tout à fait.

Jeudi. Voilà. Je radote souvent avec mes enfants. J’essaie pourtant d’être délicate quand Maddy qui n’a pas pu un seul jour tomber enceinte – elle est étrange cette expression. Tomber. Comme si ça tombait sur les unes et pas sur les autres. –  quand Maddy me raconte ses souvenirs parce que même si elle me dit que ses nombreuses nièces et nombreux neveux ont empli son espace, je sens qu’il y a ce tout petit quelque chose dans sa voix.
Je sais celles qui ont fait d’autres choix, je sais celles qui sont heureuses, je sais celles qui souffrent, je sais celles qui n’en peuvent plus de souffrir.

 

Jeudi. Je me souviens de cette promesse faite par celui qui devait devenir mon mari: “Oui, si nous ne pouvons pas avoir d’enfants, nous en adopterons”. J’avais besoin de cette certitude. Il y en a d’autres qui auraient demandé je ne sais quoi avant de se marier, moi, je voulais juste ça. J’ai eu la chance de mes trois bébés. Je songe à l’ami qui a accueilli trois enfants aussi, pas de son sang mais ses enfants pleinement. Et à chaque fois, j’ai pensé à mon Joseph.
C’est Ton fils.
Infiniment Ton fils.
Il le sait Joseph. Je vois qu’il le sait quand il conduit Marie sur son petit âne. Ils sont au bord de Bethléem ce soir et nul autre que lui ne s’inquiète davantage pour son enfant.

 

Jeudi. Voilà. Nos enfants sont bientôt tous là. Et ma crèche inévitablement pense aux mamans ce soir. À toutes. Celles pour qui rien n’est simple, celles pour qui tout semble aller bien. Celles d’hier, d’aujourd’hui, de demain.

Et Toi, petite Marie. Je pense à toi. Ta faiblesse et ta force. Ton silence et tes paroles. Ta douceur et tes colères. Tes joies et ta souffrance.
Et rien, au fond, ne me fait aimer Dieu davantage que par et pour toi.

à demain.

 

PS: vous savez, dans ma crèche, j’ai même une maman-poule. 😉

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