Histoire de Jérusalem

 

C’est un exercice que je ne sais pas très bien faire. Je devrais pourtant, paraît-il. Devant les élèves non plus, je ne sais pas très bien le faire lorsqu’il me demande – Mais c’est bien madame ?
Souvent, je leur réponds que ça vaut le détour de quelques heures, forcément solitaires, j’attrape ledit bouquin ou j’ouvre la BD et je commence à lire.
C’est ça. Je commence à leur lire quelques passages que j’aime vraiment.
Parce que je ne sais pas très bien parler autrement des livres que j’aime ou que j’ai aimé.

Pourtant, comme ce petit blog m’appelle depuis quelques temps et que j’aime m’y retrouver, vous retrouver, je me suis dit qu’en 2023 je pourrai essayer de raconter mes lectures. Peut-être pas toutes. Celles qui me touchent. Je vous préviens, je lis beaucoup et rien ne ressemble à rien mais vous verrez bien.
J’y vais. Je me lance alors.

Ma première lecture de l’année est terminée depuis quelques jours déjà. En vrai, depuis un peu avant 2023, mais c’est quand même la première. Allez, j’y vais cette fois.

C’est mon grand garçon qui m’a fait ce cadeau. C’est déjà cadeau ça. Savoir que cette Histoire de Jérusalem ne me laisserait pas en répit au bout de 249 pages.
249 pages pour 4000 ans d’histoire.
J’ai lu d’une traite, presque.
Avec l’envie de tout savoir, très vite.
J’ai retrouvé des passages que je connaissais bien, j’ai enfin compris quelques points qui m’avaient échappé ailleurs mais pour vous dire la vérité, je ne maîtrise, après cette première lecture, que quelques bribes des 10 chapitres si denses, si riches, si compliqués parfois, d’une histoire incommensurable. De l’Histoire qui mêle les monothéismes aux conquêtes les plus diverses, de ces grands conquérants aux influences de toute la terre ou presque, et la paix, et la guerre, et la vie, et la mort. Une BD, une simple BD pourrait-on dire. Les couleurs et dessins de Christophe Gaultier et Marie Galopin  pour mettre en lumière le travail exceptionnel de Vincent Lemire et de ses quelques 200 sources. Rien de simple non. Un travail de longue haleine, ciselé. Beau.
J’ai relu une deuxième fois, essoufflée presque. Et me dire qu’il me faudrait du temps et tellement encore pour comprendre.

Depuis mes deux lectures, j’ai laissé la BD sur la table du salon. Parce que j’y reviens encore. Parce que je la trouve belle et qu’ici, je pose toujours les livres que je trouve beaux. En partage.
L’amie Fabienne, venue me retrouver pour un petit café cet après-midi, n’a pas manqué de le voir. – C’est pour ton caté ?
C’était joli à entendre ça
Alors je lui ai raconté un peu. Non, il n’y a pas que Jésus là-dedans ou plutôt il y a Jésus au milieu. Et tellement avant, et tant après.

 

Voilà. J’aime ce livre. Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus. Je ne saurai pas bien le faire. Mais je peux vous lire un tout petit peu des paroles du grand olivier, fil conducteur du livre et seule fantaisie imaginaire de l’auteur. Un vieil olivier, né sur le mont du même nom il y a 4000 ans et témoin de l’Histoire.

” Derrière moi, le soleil levant…le désert à perte de vue, la mer Morte. Devant moi, Jérusalem, le soleil couchant…la plaine fertile et la Méditerranée. Sur cette ligne de crête, à 800 mètres d’altitude, entre la terre et le ciel, entre les hommes et les dieux, entre le monde des vivants et le monde des morts… Jérusalem est le point de contact entre tout cela.”

 

J’ai oublié. Une envie toujours intacte, plus vive encore depuis, de retourner un jour à Jérusalem.

à bientôt,

Corine

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