Ce temps qui file

40 petits billets de ces soleils qui nous tapent sur l’épaule, nous attrapent, nous rattrapent, nous retournent et font des mercis qu’on leur dit, à voix haute parfois, ou souvent très bas, la vertu de nos vies.

Fin de la deuxième semaine. Je me dis souvent à ce moment du Carême, ça y est, c’est parti et si tu as un peu loupé le départ, il n’est pas encore trop tard… 40 jours, c’est long.

Je ne crois pas avoir loupé le départ cette année mais j’avoue que la reprise au collège, c’était sur les chapeaux de roue: deux longues soirées de conseils de classe, une fin d’emménagement d’aumônerie et une petite soirée d’installation pour de belles portes ouvertes ce samedi matin, oui, semaine pleine à rabord à laquelle s’est ajoutée une soirée en paroisse avec ma petite équipe de première communion, un après-midi de prépa d’éveil à la Foi – même si c’était avec le café ! et une promesse de visite à une vieille amie.
Je ne crois pas avoir loupé le départ cette année mais je l’ai peut-être un peu trop remplie cette semaine et la bonne sieste de laquelle je viens de me réveiller atteste que je n’ai plus 20 ans.  😉
En vrai, elle m’a bien questionnée sur mon temps ma p’tite sieste.

Juste avant, un grand merci en minuscules bouts de prières pour les rencontres lors des portes-ouvertes du collège ce matin: des futurs élèves de 6è bien sûr et des familles vraiment souriantes et à l’écoute mais aussi une ribambelle d’anciens élèves d’il y a quelques années venus nous saluer et raconter leur présent, venus aussi visiter nos nouveaux locaux. Et puis quelques (très anciens) élèves devenus à leur tour parents. J’ai une vraie, une immense, une profonde tendresse pour ces moments-là, possibles parce que je suis professeure dans mon petit collège depuis… 30 ans !

Elle a attendu un peu à l’arrière de ce groupe, avec son garçon qui rentre en 6è,  pour me redire son prénom et son nom. Comme à chaque fois, les années se sont bousculées dans ma tête jusqu’à ce que je la revois, au même âge que son fiston.
– Le temps passe vite ! a ponctué notre rapide inventaire de quelques souvenirs.

Elle m’a bien questionnée sur les pauses à se donner au cœur de nos temps bousculés.
Le temps passe vite. Inévitablement.
Savoir se donner un peu de temps. Pas facile.
Mais c’est peut-être dans nos petits instants libérés qu’on laisse de petits espaces pour Dieu. Il n’a pas besoin d’une grande place pour s’y trouver bien.

Merci, toujours, d’être là chers amis.
Je vous souhaite du temps, un peu de temps à prendre, à vous aussi.

à lundi,
Corine

 

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