40 petits billets de ces soleils qui nous tapent sur l’épaule, nous attrapent, nous rattrapent, nous retournent et font des mercis qu’on leur dit, à voix haute parfois, ou souvent très bas, la vertu de nos vies.
Vous savez, sur ma route du retour, depuis une semaine, ma petite auto me sert un peu de brouillonnage de mon billet. 😉
Je relis ma journée, les allers-retours quand il y en a, les rencontres, les sourires, les mots qui seraient des mercis à la vie très chouette pour un billet du soir. Parce que la gratitude est au centre de mon Carême cette année.
Bref, je relisais ma journée ce soir et rien.
Les élèves, gentils comme souvent, je ne vais pas dire encore merci pour ça.
Les collègues, sympas comme toujours, je ne vais pas dire encore merci pour eux.
Mon dîner prêt quand j’arrive, je ne vais pas encore raconter mon merci pour la douce habitude.
Ah…mais il y avait un petit paquet cadeau-douceurs du week-end bordelais du fiston passé en coup de vent entre son travail et sa maison, mais je ne vais pas encore remercier d’avoir des enfants adorables.
Les p’tits messages à répondre : j’ai des œufs frais, tu veux que je t’en dépose demain ? Je me suis débrouillée, tu auras bien de l’argile pour tes projets élèves la semaine prochaine ! J’ai retrouvé des BD sympas et pas vieillottes pour ton aumônerie, ça t’intéresse ? Mais je ne vais pas encore faire l’inventaire de mes mercis pour les p’tits trésors d’amitié qui m’entourent.
Bref, je relisais ma journée ce soir et rien.
Rien ?
Oui, rien d’extraordinaire.
J’ai pris quand même le temps d’écrire en une longue liste tous les petits mercis ordinaires.
J’en ai sûrement oublié tellement il y en a quand on écoute bien.
Rien ne sonnait faux.
Du vrai très simple.
Ça ne fait pourtant pas un grand et beau billet.
Un brouillon peut-être de quelque chose qui pourrait devenir important.
Mais une chose est certaine, ce n’est pas rien.
Merci.
P’tits cannelés bordelais de Carême 😉