40 petits billets de ces soleils qui nous tapent sur l’épaule, nous attrapent, nous rattrapent, nous retournent et font des mercis qu’on leur dit, à voix haute parfois, ou souvent très bas, la vertu de nos vies.
Depuis huit mois déjà, je regarde les 15 du mois d’une jolie manière, sourire aux lèvres. Ça commence toujours par la même petite phrase :” Demain, cela fera un mois qu’ils sont mariés.”
Puis deux, trois…jusqu’à huit aujourd’hui.
Demain, cela fera huit mois que mon Élise est mariée.
Depuis huit mois déjà, ce n’est pas que je compte le temps, non. C’est l’agenda, lorsqu’il s’affiche, le jour sur l’écran, le programme des semaines, l’emploi du temps. Professeur, je ne peux guère échapper à mon calendrier. Alors voilà, c’est toujours la veille que ma petite pensée va vers elle, va vers eux.
Ce n’est pas seulement le mariage vous savez, même si la fête fut belle, doucement belle, à leur image. Ce n’est pas seulement le mariage dans l’église vous savez, même si la célébration fut joyeuse et priante, doucement joyeuse et priante, à leur façon. Non, c’est autre chose encore.
Depuis huit mois, leur histoire continue, heureuse, comme elle a commencé il y a plus de dix ans. Et c’est cela qui me fait regarder les 15 du mois d’une jolie manière.
Le chemin qu’on a montré à notre petite fille, l’horizon à construire, le beau à vivre, le difficile à surmonter, les joies à partager.
Le chemin qu’elle a osé, l’horizon qu’elle regarde, le beau qu’elle aime vivre, le difficile qu’elle sait affronter, les joies qu’elle ne cesse de partager.
Depuis huit mois déjà, mon Élise est mariée et je ne me suis jamais sentie autant maman. Je ne me suis jamais sentie autant grandie de la regarder vivre, de les regarder s’aimer.
Merci mon enfant.
J’ajoute ce soir un merci à Mathilde et son petit mot du jour. “Je lis tes mots Carême, soleils. Tu ne parles pas beaucoup de Dieu mais je le lis dans chacun, chacun de tes mots. Merci.”
Merci Mathilde…C’est exactement ça…je craignais ne pas assez parler de Lui et Il est partout, tout le temps… dans tous mes horizons 😉
Merci Mathilde de me le redire.