Je n’y arrive pas.
La colère, la tristesse, la désespérance, je n’y arrive pas.
Elles me frôlent pourtant, m’attrapent certains soirs, me retiennent un peu mais pas très longtemps.
Je crois que j’aimerais bien parfois qu’elles ne me lâchent pas, surtout quand je regarde le monde, autour, simplement autour.
Je voudrais cette colère qui soulève les montagnes, cette tristesse qui sait l’absurdité, cette désespérance qui semble le ton juste.
Je n’y arrive pas.
La douceur, la joie, l’espoir sont profondément là, au creux de moi, ancrés, boulonnés, insupportablement coincés entre mes sourires, ma soif de vivre et mes prières.
Je n’y arrive pas.
Quand le vent se lève, quand les tempêtes grondent, quand la vie se fait mordante, il reste une voix qui ne s’éteint pas.
Inconsciente conscience de me savoir poussière et de la vouloir d’étoiles plus que de cendres.
Je n’y arrive pas.
Je veux la douceur, la joie, l’espoir.
Obstinément.
Merci, on a TANT besoin de ta joie.
🙂
On dirait que tu le regrettes ?
Non… sincèrement non. Je ne regrette pas la joie, c’est une chance de sourire je crois. Il me semble simplement que la colère et la tristesse colleraient parfois davantage au monde et je me sens souvent “décalée”. Heureuse de l’être au final mais décalée. Et puis, la colère, la révolte, la tristesse aussi poussent parfois à bouger.
Je suis un peu comme vous ! Parfois je souhaiterais sombrer dans la colère, la désespérance car ça me parait adapté à la période ; aussi bien à cause du changement climatique , les guerres, que vu la litanie d’abus dans l’Eglise… mais ça m’est impossible. Cela dure un cours instant et je retrouve en moi joie et sérénité, comme une source que rien n’arrête. Contente de lire que je ne suis pas seule…
Merci Christiane 🙂
La joie est un don précieux. Elle n’empêche pas les colères mais elle te fait avancer positivement et se place sous le signe de l’espérance. Merci pour tes mots, merci pour ta joie, merci pour ton regard sur le monde.
😊😍😘