Se déplacer, à petits pas, pour Lui faire de la place.
Mon Avent à partager cette année sera fait de petits pas de côté…
À pas de loup.
À pas de loup. Il me semble que c’est ainsi que Jésus nous demande de veiller. Sans en faire trop, sans bruit, sans trompettes.
Avec ténacité, horde de guetteurs silencieux. Vigilants.
À pas de loup. Il ne s’agit pas de passer à côté, encore moins d’ignorer. Les plus petits, les plus fragiles, les plus humbles, Dieu nous redit bien que c’est en veillant sur eux que nous veillons sur son retour. Le chemin est là, son chemin.
À pas de loup. J’aime la douceur de cette expression et sa force en même temps.
Je me souviens des matins de Noël à déposer les cadeaux des enfants, je me souviens des nuits malades à les veiller sans les réveiller, je me souviens des heures silencieuses à se lever prier dans une aube encore endormie.
À pas de loup. Être guetteurs n’a rien de doucereux ni de facile. L’image est loin d’être édulcorée. Il n’est jamais question d’un monde de bisounours. Non. L’acte de veiller, même à pas de loup, ne signifie en rien se cocooner dans son plaid, au chaud d’un monde qui depuis toujours hurle ses injustices, ses colères, ses souffrances.
À pas de loup. Quitter son confort, sortir des sentiers battus, oser. Mais sans jamais se croire surpuissant. Sans faire de bruit, notre Avent est là, au cœur de chacune de nos heures, de chacun de nos jours.
Veiller à pas de loup, c’est écrire, sans jamais renoncer, dans chaque instant de nos vies, l’Espérance de son retour. C’est vivre, dans ce nouvel Avent, une veille qui nous remplit de joie.
Merci une fois encore, Corine, pour vos mots posés ici comme un cadeau . Vous n’imaginez pas combien ils résonnent en moi…Bon Avent à vous et à tous ceux qui viennent ici pour vous lire!