À pas comptés

Se déplacer, à petits pas, pour Lui faire de la place.
Mon Avent à partager cette année sera fait de petits pas de côté…

Il n’a pas dû les compter ses pas le berger de la parabole pour retrouver sa petite brebis égarée.
Je l’ai souvent imaginé, lorsque j’entendais ce passage d’évangile, grimper la montagne, marcher à travers champ, appeler sans jamais s’arrêter, essoufflé mais jamais épuisé de vouloir la ramener. Je crois même que plus jeune, cette histoire me faisait penser à celle de monsieur Seguin, moins chanceux, qui n’a pu retrouver sa petite chèvre tentée par une liberté qu’il ne pouvait lui offrir.

Il n’a pas dû les compter ses pas Joseph quand il a pris la route pour Bethléem offrant à chaque pas l’espoir d’un refuge pour Marie et son enfant.
Je les ai souvent imaginés traverser le désert, marcher à travers des villages, avancer sans jamais se plaindre, fatigués mais jamais assez pour ne pas y aller. Je crois même que plus jeune, en déplaçant les santons dans la crèche, je leur ai murmuré qu’il fallait arriver avant Noël, allez vite, encore un effort, encore quelques pas.

 

Je crois que je marche à pas comptés parfois, un peu farouche, sans oser.

Il est des lieux de nos vies ainsi faites où l’on n’aime guère s’aventurer. Et dans ces moments-là, je repense aux chemins d’Avent déjà traversés, ceux où Dieu ne compte jamais sa peine pour venir me chercher lorsque je suis un peu égarée.

Que cet Avent qui se poursuit nous donne la force joyeuse de ne pas compter, ni  nos pas, ni l’amour que nous pouvons nous donner.

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.