On accroche

On accroche des petites phrases à leur cœur au début de chaque journée, on essaie du moins. Chaque matin, depuis lundi, on s’est dit que ce serait bon pendant quatre semaines au collège, jusqu’aux prochaines vacances, de laisser des mots simples, des mots doux, des mots de joie, des mots qui font réfléchir.
On accroche des petites phrases à leur cœur de collégien: il y en a qui les reçoivent, d’autres sur qui ça doit glisser, et il y a ceux qui ne recevront rien du tout parce que leur cœur est bien trop encombré pour faire une petite place à quelques mots en cadeau.
On accroche des petites phrases en salle des profs aussi, les mêmes, parce qu’on s’est dit que ça ne ferait pas de mal de lire du bon, du bien, du bien oui, du bien on espère; on les accroche aussi à l’entrée du collège pour ceux qui passent, ceux qui entrent, ceux qui viennent là.

On accroche. Vous savez comme un peu d’amour suspendu qui ne demande qu’à être attrapé si on veut, si on peut.

On approche, c’est presque pareil vous voyez.

On approche des bouts d’amour comme des bouts de Dieu tout près d’eux en leur disant des mots juste pour eux. Juste ça.
On approche, on s’approche. On voudrait bien entrer dans leurs cœurs mais non. C’est comme Dieu. Il s’approche, se fait proche, accroche des mots à nos vies, nous parle, nous retient parfois.
Mais il ne force pas les cœurs.

Une joie, cette liberté.

On accroche des petites phrases à leur vie chaque jour. Libre, libre à eux de les entendre, de les garder, de les oublier.

Une joie, ces petits partages.

 

à demain

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.