21 heures 28.
J’ouvre mon ordi, je viens ici pour vous raconter.
Je ne vous oublie pas.
Ni vous ni ma quête du beau parce qu’à le chercher, à bien le regarder, je crois qu’il prend peu à peu plus de place dans les gris du monde autour.
21 heures 30.
Je suis arrivée il y a peu de temps à la maison. Je pourrais vous raconter le beau d’une découverte mais j’ai un peu peur de vous raser vraiment avec mes monastères 😉 et puis cette histoire d’un après-midi de “ressourcement” jusqu’aux Complies, je vous assure que cette fois, ce n’est pas tout à fait mon idée.
Voilà, en vrai, c’est l’invitation d’une amie prof dans un collège voisin il y a quelques semaines:
– Tu veux pas venir, il y a un après-midi “ressourcement” pour les profs !
Je me suis dit ça doit être un truc comme le cadeau de l’enseignement catholique du Maine et Loire cette journée, l’abbaye de Notre-Dame des Gardes toute proche, je connais à peine – parce que dans ma vie il n’y a qu’un monastère et ce n’est pas celui-là – et puis une pause, pourquoi pas.
Et me voilà inscrite.
Sauf que là, aujourd’hui, à la sortie de ma matinée de cours, filer à l’abbaye et bien, ça tombait pas bien du tout.
Un grand mur devant moi.
Un mur de travail à faire, de rencontres parents et conseils de classe à venir très vite et à préparer, des réunions, des bilans, des copies, bref, et puis, le soleil là, je serais bien restée tranquille à la maison.
Mais, j’étais inscrite.
21 heures 46. C’était bien.
Le mur de travail est toujours là mais il semble soudain bien moins grand et le cœur, lui, un peu plus.
Alors le beau ?
Il est là, lui aussi.
Dans le temps d’une petite balade un peu prière cet après-midi, j’ai vu qu’au-delà des murs, ceux de nos dedans et ceux du dehors, au-delà de ces murs, on peut laisser la place au beau.
Parfois, il suffit de s’arrêter, d’oser s’arrêter pour le voir. 🙂
Demain, mi-Carême chers amis lecteurs, ce sera pause ( pour en découdre avec mon mur de choses à faire 😉 ).
Je vous retrouve vendredi donc. Prenez bien soin de vous.
Corine