Il y avait sans doute des enfants

Il y avait sans doute des enfants.
Certains encore dans le giron des mères qui acclamaient, d’autres tenant d’une main un père et de l’autre un rameau, comme rassemblés pour une grande fête. Au bord du chemin, lorsque Jésus est passé sur son petit ânon, il y avait sans doute des enfants.

Je n’y avais jamais songé.
Les représentations de l’entrée dans Jérusalem sont faites d’hommes et de femmes, à bien y regarder, oui, il y a des enfants mais je n’y avais jamais vraiment songé. Je ne les avais jamais vraiment regardés. C’est en observant ma petite-fille emmitouflée dans sa poussette pour se protéger du vent frais sur le parvis de notre église ce dimanche matin, agitant le petit rameau de sa toute petite main, souriant au spectacle qui s’offrait pour la première fois devant elle, que j’ai pensé soudain que oui, il y avait sans doute des enfants.

Lui qui les a laissés venir à Lui, quel regard a t-il pu porter sur eux au moment d’entrer dans Jérusalem, au moment où Il savait ce qui L’attendait ? Leur a-t-il souri ?

J’y ai songé une bonne partie de la journée de ce dimanche tout en fêtant, rassemblés autour de la grande table, notre journée en famille. J’y ai songé en regardant du coin de l’œil mes rameaux déposés tout près de quelques jouets, sur un coin de mon buffet.
Je me dis qu’ils sont bien là, mes rameaux bien verts, à côté de la joie, au milieu de l’amour, au cœur de la vie.

C’est sans doute cela la force des tout-petits. Il le savait bien.
Ne savoir qu’aimer, exactement comme Lui.

Que votre lundi saint soit rempli de bon,

à demain

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