Méditation au berger

Onzième soir

 

Je ne suis pas certaine de vous avoir dit que chaque soir, lorsque j’écris mon billet, je le fais juste à côté de ma crèche. Moi, je pose mon petit ordinateur au bout de ma table de salle à manger. Elle, sur ma droite, borde longuement mon buffet. Finalement, je ne la regarde pas seulement. Nous NOUS regardons. Et ce soir, en ligne de mire, un petit clin d’œil à mon berger, celui qui garde ses trois moutons ( les autres sont encore ailleurs, loin, dans les collines, évidemment).

Et il est là. Silencieux. Le regard pensif posé sur ses brebis. Oui, des brebis c’est mieux que des moutons. Plus bibliques. 😉
Donc il est là mon berger, solitaire. Même si des brebis lui tiennent compagnie.

Et je me demande à quoi pouvait penser un berger du temps de Jésus si ce n’est à ses brebis, au chemin à parcourir en allant et ne rentrant, aux autres amis bergers, aux dangers d’une nature plus hostile qu’aujourd’hui, au village qu’il retrouvait, à sa famille peut-être. Chaque jour recommencé, presque le même. Et soudain, dans ces habitudes et ce quotidien des plus quotidiens, l’extraordinaire nouvelle. De quoi chambouler le reste d’une vie non ?

Et il reste là mon berger. Sa vie continue de continuer.

Et je me dis c’est exactement ça Jésus dans ma vie. Chaque jour recommencé, pas loin d’être le même. Et dans mes habitudes, dans mon quotidien si quotidien, une extraordinaire nouvelle encore plus extraordinaire qu’une naissance. Une naissance qui nous sauve. De quoi chambouler le reste de ma vie, non ?

Si.

 

Ça pourrait ne rien changer. Sauf que si.
Je reste là. Et, Il est là, avec moi, pour continuer ma vie.
( Ça change tout.  😉 )

 

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