On se penche un peu
Le corps cherche l’espace
On dilue les couleurs
Les fondus s’enchaînent
Peut-être que trop vives les vies ne peuvent s’écrire.
On étale le temps un peu
Il s’étire doucement
Il faut laisser le blanc sur sa réserve
Prendre la lumière pourtant
Peut-être que mes glacis délavés sauront la saisir.
Les yeux baissent les paupières un peu
Les mains se détendent
Je me relève souriante
Je laisse aller les regards
Peut-être que peindre c’est écrire une petite prière au fond.