Peut-être bien qu’en cette fin de journée remplie de cours, d’ordinateur, de vidéos, d’élèves, de questions, de réponses, de mots et encore et encore, peut-être bien qu’il y avait dans la confection de ces petits gâteaux pour demain ce truc. Ce truc qui, à chaque fois, ressemble comme deux gouttes d’eau à une petite prière.
Elle a remercié Dieu pour la joie de retrouver mes collègues en mesurant la farine.
Elle a demandé encore un peu de courage en cassant le chocolat en tout petits morceaux.
Elle a espéré que la motivation soit toujours là pour mes élèves. Malgré tout. Et en cassant les œufs.
Elle a aussi demandé pardon pour tous les ratés. En mélangeant bien vigoureusement la pâte.
Je crois que j’aime cuisiner pour ça aussi. C’est mon endroit pour penser à Dieu et quand je pèse, je pétris, je mélange, j’assaisonne, je rectifie, je saisis, je cuis, je goûte, Il est là.
Je lui parle.
Parfois même, je serais pas loin de m’agenouiller devant certains plats tellement bien réussis, avec Lui.
Ma cuisine, c’est mon prie-Dieu.