Le b.a.ba du Beau

Pendant le Carême, il y a toujours quelque chose d’un peu étrange que j’aime bien.
Après les Cendres, je sais, seule, que je vais essayer de faire de la place à Dieu pour le rencontrer encore davantage. Seule, à peine. Il y a bien ma toute petite famille  qui est au courant du truc, mon caté un peu et les copains de ma paroisse bien sûr. Mais vous savez, c’est presque seule finalement parce qu’en dehors de ma maison, du caté et de ma petite église, mon Carême, tout le monde s’en fiche. Tant mieux. En vrai, c’est même pas que le monde autour de moi – mes voisins, la plupart de mes amis, mes collègues, plein de gens que j’aime bien – s’en fiche, c’est que simplement, ça ne fait pas partie de leur vie.

Et j’me trimbale avec mon cœur qui essaie de prier un peu plus, mon corps et ma tête qui essaient de chercher l’essentiel et tout ça qui essaie de partager, sans faire de bruit, sans rien dire tout autour. Oh… attends, je ne fais pas la fière qui suit Sa Parole à la lettre et ce n’est absolument pas parce que Jésus m’a demandé d’être discrète, non, non, c’est tout simplement parce que j’aurais bien peur de me prendre un revers de “ça ne rime à rien tes bondieuseries” que je me tais.
Voilà, pendant le Carême je ne dis rien et j’aime bien ça.

Et j’me trimbale tout près de tous ces gens que j’aime, à mille lieues de mes 40 jours, et c’est là, que je trouve un truc étrange. Très souvent, vraiment, ce sont eux qui font de la place à Dieu. Sans le savoir. Ça me fait sourire, j’aime tellement ses coups en douce qu’Il a de grossir les cœurs pour entrer au-dedans sans rien dire de Lui.

 

Voilà.
Ce midi, je me suis invitée à sa table de déjeuner. Mon Dieu, depuis toujours, lui est complètement étranger. Et puis, elle n’a jamais eu les mots pour me dire qu’elle m’aime.
Mais elle, malgré sa petite santé, elle s’est levée avant l’aube, a cuisiné, fait mijoter et même pâtissé de A à Z un truc gigantesque juste pour trois – j’en suis restée baba 😉 , un truc pas vraiment Carême, qui veut simplement dire je t’aime.

Merci à Toi de T’installer, tout doux, pour moi, dans son vieux cœur de maman.

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