40 petits billets de ces soleils qui nous tapent sur l’épaule, nous attrapent, nous rattrapent, nous retournent et font des mercis qu’on leur dit, à voix haute parfois, ou souvent très bas, la vertu de nos vies.
Mercredi.
C’est toujours étonnant d’égrainer les jours de la Semaine Sainte. Pourtant, l’habitude est là. Les Rameaux qui ouvrent les portes de Jérusalem, le lundi qui attend, le mardi qui s’inquiète déjà, le mercredi, chez moi, qui se rassemble en sa cathédrale pour la messe chrismale comme une pause de joie, et dès demain, une marche, soir après soir, vers la veillée.
Mercredi. J’ai toujours l’impression étrange que le temps traîne les pieds. Ou c’est moi. J’aime passionnément, oui passionnément, cette semaine et dans le même temps exactement, elle me bouleverse, ces jours me bouleversent. Pourtant, je sais que demain et vendredi, je serai professeur comme d’habitude au milieu de mes heures collégiennes, maman comme d’habitude au téléphone avec mes grands qui organisent nos retrouvailles de Pâques, épouse, amie, voisine, comme d’habitude, je serai celle que je suis toujours. Mais je serai aussi – et peut-être encore davantage – celle qui essaie de mettre ses pas dans les Siens, celle qui peut-être encore davantage essaie de comprendre combien le chemin de Jésus est celui de mon salut, petitement, humblement et, vraiment, joyeusement.
Celle qui croit.
Mercredi. Merci ma Foi d’être toujours là.