Ce qu’il a été

 

Il est dans une vie de catholique pratiquante comme je peux l’être beaucoup, vraiment beaucoup, de moments de joie partagée en église avec les amis paroissiens, ce qu’on appelle la communauté. On vit notre foi ensemble et c’est bon. On essaie de la vivre au mieux en dehors de l’église, dans le quotidien de nos vies, de notre travail, de notre quartier, de notre famille.
Et là, en ces endroits, c’est plus ou moins facile. Parfois, c’est difficile.
On peut rencontrer la simple ignorance et, finalement, passer inaperçue ne me déplaît pas toujours dans ces cas-là. On peut aussi croiser la méchanceté, la bêtise, le jugement sans vraiment pouvoir répondre sur ce qui nous anime profondément et là, sans comparaison aucune avec des Chrétiens qui souffrent dans leurs corps et leurs âmes, on peut se sentir blessés.
Mais à l’inverse, on peut aussi rencontrer de belles paroles, de celles qui nous donnent envie de poursuivre le chemin. Et c’est là, c’est bien là, que le pape François a depuis 12 ans été une belle et grande figure de soutien.

Parce que le visage que ce pape a montré de mon Église est celui d’un pasteur se faisant proche- le plus qu’il le pouvait- des plus humbles, des souffrances, des rejetés, à l’image de Jésus qu’il suivait humblement. Et j’ai croisé beaucoup de gens qui ne s’y sont pas trompés, manifestant facilement devant moi leur amitié “pour ce bon pape que vous avez“.

Ainsi, depuis 12 ans, jamais je n’ai croisé un collègue, un voisin, un ami – de ceux qui ne croient pas ou qui pourraient même être un peu frileux sur tout ce qui touche à la religion- me jeter à la figure un pape hors de propos.
Au contraire.
Si des membres de l’église ont plongé depuis ces dernières années dans bon nombre de scandales, pour la plupart révélant la face la plus inhumaine de l’humanité, François a, pour moi, été une figure précieuse, atténuant souvent ma honte d’être catholique avec ces catholiques-là.

Je crois que c’est lui, en particulier, qui m’a aidée, au cours de ces dernières années, à pouvoir encore être un membre de ce corps, un membre de cette Église.
Oui, François m’a aidée à oser.

 

Il va me manquer, il manque déjà.

Puisse la joie de Pâques me faire espérer un nouveau pasteur qui saura poursuivre son chemin. À Dieu, François.

 

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