Ordinaire

C’est un mot qui ne paye pas de mine. Et je l’aime profondément.

C’est vrai que juste après, il y aura ce temps ordinaire.
Ce temps ordinaire que j’aime tant.
Je l’oublie presque à chaque fois tellement l’Avent et Noël accaparent mon cœur, ma vie, ma joie.

Juste après, Te retrouver Jésus au bord de ta “mer”, Toi qui enseignes, qui guéris, qui marches. Je l’oublie presque que je t’aime avec mon regard de petite fille qui, dans la lenteur de son enfance et de ses longs dimanches, tournait les pages de ta vie dans ses évangiles illustrés.

Juste après, retrouver le calme d’un dimanche sans presque rien. Vous savez, celui dont on a laissé la case vide sur le calendrier simplement pour se dire qu’on peut garder tout ce temps pour nous. Comme une page blanche à remplir de presque riens. Je l’oublie presque que j’aime ce temps donné à vivre.

Juste après, retrouver le plaid, la petite sieste qu’on n’a même pas prévue qui nous attrape au détour de quelques pages d’un bon livre pourtant. Je l’oublie presque que j’aime le feu qui crépite, m’endort et me laisse aller à mes rêves.

Juste après, retrouver la cuisine, celle qui a quitté les petits plats dans les grands pour préparer l’ordinaire d’une semaine à venir. Oser le froid glacé pour rapporter des choux verts coincés au fond du potager, éplucher, laver, couper, mijoter, goûter, ajouter un brin de sel. Je l’oublie presque ce doux des gestes du quotidien qui font du bien.

Juste après, retrouver la musique que j’aime. Glisser de la pochette le vieux vinyle, le poser délicatement, savoir que lui aussi crépitera un peu, fredonner avec lui les souvenirs jolis. Je l’oublie presque combien j’aime les chansons qui racontent ma vie.

C’est vrai que juste après, il y aura ce temps ordinaire.
Ce temps ordinaire que j’aime tant.

Je l’oublie presque ma petite prière qui ne ressemble à rien, surtout pas à une prière. Des mots au long d’un dimanche qui te redit au détour d’une Bible, d’un plaid ou d’un plat qui mijote que c’est dans l’ordinaire des jours que Tu es.

Bon troisième dimanche de l’Avent, que votre temps qui savoure les heures vers Noël n’oublie pas le précieux – et le joyeux ! de toutes vos heures ordinaires,

à demain

 

Naître

On entend être dans naître et ce n’est pas rien.
Je crois qu’il n’y a pas deux verbes plus attachés à l’humanité que ces deux-là.
Et Dieu ne s’y est pas trompé.

Dans ma crèche, les santons depuis quelques jours s’affolent. Il y a déjà quelque chose dans l’air qui leur dit qu’Il est proche, presque là. Il va naître.

Il y a toujours tant avant la naissance. L’attente, surtout. Elle va bien avec l’Avent cette naissance. Le ventre de Marie, sa peau tendue, semble maintenant voguer, voile gonflée vers une nouvelle vie à venir. Elle va, fragile et forte à la fois. Il y a 31 ans, j’étais comme elle. Ma grande fille est née en janvier et je me souviens bien de ce Noël. L’attente était doublement joyeuse. C’est étrange parce que je la revis encore cette année puisqu’à son tour, elle attend une petite fille pour le début de l’année prochaine. C’est plus que notre histoire qui continue, c’est la vie, simplement.

Il est d’autres naissances dans nos vies qui nous font être, vous le savez. Il n’y a pas deux verbes plus attachés à notre humanité. Si on cherche le beau de ce monde, il est déjà là.

Je vous souhaite un samedi à regarder le beau les amis,

à demain

 

Manque

 

Il faut que je vous dise ce ” manque”. Il est 21h37 sur l’écran de mon ordinateur. Je suis rentrée il y a 10 minutes de mes derniers conseils de classes. J’ai attrapé un morceau de pain et du jambon, un fruit et un yaourt et je me suis dit, je vais manger en écrivant car, si parfois je peux avoir un billet d’avance parce que l’idée m’est venue, là, je n’ai rien du tout. Je suis un peu K.O. aussi, forcément et l’idée d’être devant l’écran pendant une bonne heure voire un peu plus et bien, non. Je manque de temps et d’énergie.
Le mot “manque” m’est venu.

Je me suis rappelée ce “manque” écrit lors du dernier Carême et, fatiguée, faute de temps, et parce que j’aime assez le lien qui se tisse entre l’Avent et le Carême dans mon chemin de croyante, je me suis dit, je le laisse là.
Le voilà.

Je crois que ça me manque un peu ça.
J’aime beaucoup l’Avent parce qu’on attend Jésus avec tout ce qui va avec :  le sapin, la crèche, le doré, les lumières, des paillettes peut-être mais on s’en fiche, ça fait du beau et le chemin est vraiment doux. Et puis il y a le calendrier.

Je crois que ça me manque un peu ça dans ma maison pendant le Carême. J’aimerais un arbre, un jardin, du doré, des lumières, pas de paillettes non mais du beau sur le chemin. Un calendrier aussi.

Je tente souvent des petites choses, j’essaie les bougies, les branchages, puis les fleurs à Pâques. Un petit calendrier de mots oui. Mais c’est assez peu. Surtout, c’est peu partagé. Il n’y a rien dehors qui me dit cette attente. Pas la moindre guirlande, pas la plus petite étoile, rien. Noël garde tout ce que Pâques n’a pas.

On m’explique, je sais bien. Et puis, il y a les amis paroissiens, ici, encore très nombreux. Je crois que ça me manque quand même. Finalement, j’aurais bien aimé une belle ardeur populaire autour de l’attente de Sa résurrection autant qu’autour de l’attente de Sa naissance.

En attendant, je grappille tout ce qui ne se voit pas: les sourires cachés, les mains qui se voudraient fraternelles, les instants qui pourraient être beaux. C’est sans doute ça aussi “faire Carême”,

 

Je vous souhaite de grappiller tout autant en cet Avent les amis,

à demain

Lampion

Ils ont accroché des lampions à leur maison. Parfois même, ils ont accroché des lampions aux arbres de leur jardin. Je crois que j’aime Noël aussi pour ça: ils ne mettent jamais les pieds dans une église, il n’y a pas de crèche dans leur maison, ils disent que les bondieuseries c’est pas pour eux mais ils accrochent de la lumière à leur vie. Certains me diront il y a du commerce là-dessous, d’autres que ça n’a rien à voir avec Noël tout ça. Certains rajouteront que c’est bien peu de choses, moi je leur réponds que c’est beaucoup.

C’est beaucoup de suspendre des guirlandes qui éclairent dans la nuit, c’est beaucoup de vouloir rendre Noël joli, c’est beaucoup de laisser aller un peu de fantaisie.
D’autres fêtes d’autres religions sont lumières aussi. Oui. Moi, je regarde un peu plus Noël parce que Noël me connaît.
Et je vois des lampions.
Des petites lumières dans nos nuits.

Dans ma crèche, il y a un berger qui porte une petite lumière. Il y en a même deux en vérité. Ils attendent près de l’étable. Ils savent que Marie et Joseph sont en route. Je crois que leurs petites lumières font écho à l’étoile, celle qu’ont suivi les mages. Comme les guirlandes accrochées au fronton des maisons, ils disent la joie. Et c’est simplement beau.

Je vous laisse accrocher un peu de lumière à votre journée les amis,

à demain

K.O.

K. la lettre annonce, avant les x, y ou z, le plus difficile et on sait que la liste de mots sera inévitablement restreinte. Il en suffit d’un.
Je cherche.
En une petite liste griffonnée.
Aucun d’eux ne me plaît.

Ça fait trois heures que je tourne, je vire, je commence, j’arrête, j’y reviens. Trois mots quand même. Kyrielle. Kaléidoscope. Karma. J’efface. Rien ne me va.
Pour la première fois depuis ce début d’Avent, j’ai vraiment envie de passer mon tour.

Je suis K.O.
K.O. C’est un mot ça, un vrai ?

Nom et adjectif, mais oui, c’est surtout dans cette deuxième version que je le connais. Je le connais par coeur même depuis quelques temps.
Je le connaissais bien avant mais il faut dire que l’âge avançant, je le suis davantage K.O. non ?
Là, ce soir, inévitablement K.O. Une journée archi-pleine après un lundi archi- plein. Heureusement, mon mercredi cette année, c’est repos. Récupération plutôt. C’est étrange de vieillir. J’ai absolument les mêmes envies devant mes classes mais pas tout à fait la même énergie. Enfin si, la même énergie mais plus du tout la même résistance. Alors, comme vous sans doute, je suis souvent K.O. en fin de journée. Il sera bienvenu le mi-temps à la rentrée prochaine. Pour finir doucement me disent mes collègues. C’est drôle cette expression.

Je suis K.O. Je crois qu’il y a une chanson de Souchon qui raconte ça. Quand j’serai K.O…. Je fredonne.

Je suis K.O. mais j’aime bien vieillir. En vrai. Même si c’est difficile la vieillesse, celle du grand âge, je n’y suis pas encore. Certains pourraient dire tu n’as pas le choix de toute façon, c’est vrai. Mais, en vérité, j’aime bien vieillir. Il y a finalement pas mal de choses plus légères à porter. Je crois d’ailleurs que j’ai toujours aimé les vieilles personnes et puis, avec vieillir, il y a pour moi être grand-mère, c’est ce qui m’arrive de mieux dans ma vie après avoir été maman. Oui, il faut commencer à être un petit peu vieille pour devenir grand-mère.

Je pense à tout ça. Je regarde ma crèche.
Et Marie qui pose ses mains sur son ventre arrondi. Elle est K.O. ce soir, elle aussi. Il reste encore des jours, elle n’en peut plus de ce voyage. Elle l’a dit à Joseph. Le pauvre, il ne peut rien y changer, elle le sait bien. Alors, elle prie son Dieu elle aussi qu’il la garde en forme jusqu’à la naissance. Elle garde confiance. Demain, ce sera mieux.

C’est ça ma petite prière des soirs de K.O.  C’est certain, demain sera mieux.

 

Une  douce pensée pour tous vos soirs K.O. les amis,

à demain

 

 

Joyeusement

Je ne pouvais pas vraiment y échapper non plus à ce mot-là mais j’ai préféré l’adverbe au nom. Il y a dans la joie une action qui me fait aller, un élan qui me fait bouger, et c’est bien l’adverbe qui m’y pousse davantage.

Joyeusement. On pourrait croire que celles et ceux qui l’ajoutent aux verbes de leur quotidien sont trop naïfs ou inconséquents. À l’époque où on vit. La joie est suspecte souvent, presque indécente aujourd’hui. Comment donc peut-on être encore joyeux ?

Joyeusement. Ils sont entrés dans ma classe avec le sourire. Fatigués dès le lundi mais souriants. Parfois je me demande ce qui les rend joyeux. Une part d’enfance peut-être, un bon mot sur la cour de récré. Je ne m’y trompe pas. Depuis le temps, je sais reconnaître les mauvaises blagues dont ils sont les auteurs et qui les font rire et leur joie sincère, celle qu’ils affichent simplement. Il sont rentrés joyeusement dans ma classe. Hier, c’était une belle joie. Sincère.

Joyeusement. Elle sait être intérieure aussi. Quand même. Je peux prier joyeusement, cuisiner joyeusement, marcher en silence joyeusement. Je peux écrire joyeusement. C’est ce qui m’arrive chaque soir avec ce calendrier de l’Avent. En vrai. C’est tout bête cette petite joie et ça fait du bien.

Joyeusement. Je le colle à ma peau l’adverbe, à chacun de mes pas, à nombreuses de mes paroles. C’est une volonté bien plus qu’un trait de caractère. Peut-être bien un antidote à la noirceur du monde. Rien ne justifie ma joie, sauf Dieu, et je la revendique. Sans naïveté aucune. C’est consciemment que je vais joyeusement.

Joyeusement, je vous souhaite une bonne journée. Puissiez-vous gonfler votre coeur de joie,

à demain

Invitation

Il me semble qu’on devait être vers la fin d’octobre ou début novembre, l’automne s’était bien installé, le feu commençait à réchauffer nos soirées, c’est peut-être ça d’ailleurs qui a donné le signal. Un soir, on a pris nos calendriers, il était l’heure d’envoyer le message. Alors, on fête Noël quand cette année ?

C’est drôle. Cette question m’amuse toujours. Bien sûr, Noël, celui de nos coeurs et de nos églises, Le Sien, il est écrit dans le calendrier en lettres dorées mais ceux de nos familles, pas encore. Parce que Noël, ce sera eux aussi. Un Noël  multiplié par deux ou trois, parfois davantage.
Alors on le fête quand Noël cette année ?
Ce n’est pas toujours simple. Il y a les familles au pluriel, la belle-famille, celle des enfants, chacun la leur. On propose, on réfléchit, on décale. On réussit à s’accorder sur le 24 d’un côté, le 25 c’est compliqué, pas grave le 26 alors, et le week-end d’avant de l’autre côté. Ce n’est pas toujours possible d’ajuster les agendas. On y parvient. On est heureux.
On veut que tout le monde soit là, vous comprenez. Pour que Noël soit vraiment Noël, il est important d’être ensemble.
Il y a dans Noël comme un goût d’absolu parfois.

On a lancé les invitations. On a réussi. Finalement, on fêtera Noël trois fois cette année.

En regardant ma crèche et mes santons qui s’avancent doucement, j’ai souri. Ils sont bien tous là, eux aussi, invités. La date importe peu finalement. Et chaque fois qu’en son nom vous êtes réunis… Chaque jour est une invitation à aimer, sans nul doute.

En attendant les amis, je vous invite moi aussi à commencer une nouvelle semaine, c’est parti !

à demain

 

Humble

Humble, l’adjectif s’efface en un souffle.
Il ne disparaît pas pour autant.
Les humbles, à chaque fois que ma route en a croisés, ont laissé une empreinte en moi bien plus grande que tous les plus grands qui s’affichent.

Il m’est pourtant difficile de parler d’eux quand je sais que leurs vies n’est ou n’a été faite que de gestes de bonté discrets qui ne voulaient ni commentaire ni éloge.
Je crois qu’en choisissant ce mot, je voulais simplement rendre hommage à tous les silencieux du monde qui, malgré tout, le rendent meilleur.

Humble, l’adjectif lui-même s’efface devant lui.
Il est là.
Au coeur de Noël.
Et chaque matin de l’Avent, quand ma petite prière le rencontre, je mesure combien son humilité est à l’image de son amour. Incommensurable.

C’est bouleversant.

 

Bon deuxième dimanche de l’Avent les amis,

à demain

 

Gourmandise

Gourmandise. Je suis sûre que pour vous aussi, ça fait cet effet-là. Il suffit de prononcer gourmandise pour que nos papilles s’activent. En le disant, ses syllabes nous font sourire. Il y a des prémices à la joie dans ces lettres-là. La gourmandise porte en elle cette capacité à rendre heureux.

Mais, à l’heure qui doucement tend vers Noël, je ne vais pas vous parler de réveillons gargantuesques, de menus à n’en plus finir, de petits plats dans les grands. Non, pour moi, la gourmandise est ailleurs.

Elle est dans la cuisine, d’abord.
Elle se trouve là, dans le livre de recettes qui s’étale en grand, on a bien mis quelques marque-pages pour ne pas s’égarer, elle est dans le geste de la main qui fait de la place sur le plan de travail pour installer les ustensiles, elle est dans la disposition des ingrédients. Elle est là, dans la balance qui pèse, dans le verre doseur qui ajuste, dans la cuillère qui soulève doucement la pâte. Elle est là, dans la fenêtre du four qu’on surveille pour vérifier que tout va bien. Laissez-la, au fil des étapes, prendre ses quartiers, se faire désirer, s’accaparer de vos sens et la recette sera à coup sûr réussie, je vous l’assure. Elle traversera l’Avent avec ses biscuits, ses pains d’épices, ses fruits déguisés pour arriver jusqu’à Noël.

Elle est dans la salle à manger, juste avant.
Celle qui va réunir la famille dans quelques heures. Elle est là, autour de la table qu’on a agrandie, sur les chaises qu’on a ajoutées, près du canapé qu’on a poussé un peu pour faire de la place. Si on pouvait, ce sont les murs qu’on pousserait. Elle est là sur la nappe, la plus belle, dans les assiettes, celles du service de table de mariage qu’on ne sort qu’aux belles occasions. Elle est là dans les paillettes, les pommes de pin, les bougies qu’on a disposées tout autour. Laissez-la être parmi vous, la gourmandise vous rassemble, vous relie, vous fait sourire. Elle veillera avec vous et ses bons plats, sa bûche et son petit verre qui pétille.
Et on fêtera Noël, avec elle, dans la joie.

Elle fera briller les yeux, elle réjouira les entrailles, elle offrira la douceur de tout ce qui est là, infime espace de bonheur au milieu du monde. Les gourmands et gourmandes sauront dire qu’ils sont heureux et qu’ils ont cette chance, ce Noël, d’être là où ils sont.
La gourmandise nous ouvre cette conscience du beau et du bon à l’heure où ils semblent si souvent absents de notre monde.

Bons préparatifs de petites gourmandises à partager les amis,

à demain

Fragile

Il fallait faire attention en attrapant la boîte sur l’étagère. Il fallait faire attention en l’ouvrant. Il fallait faire attention en prenant chacune des décorations de Noël faites de verre, de doré, d’argent et de rouge, toutes enveloppées avec soin dans du papier de soie.
– C’est fragile !
Le mot était dit, l’attention à son comble au moment d’accrocher une boule à l’une des branches du sapin. Il ne s’agissait pas de se louper. On l’avait déjà vue, l’année passée, la superble dorée éclater en mille morceaux sur le sol. Chaque fois que cela arrivait, une vraie tristesse de laisser disparaître ce qui était là depuis presque toujours nous envahissait.
– C’est tellement fragile, tu n’y peux rien, c’est aussi pour ça qu’on achète quelques nouvelles décorations chaque année. Ne t’en fais pas.

Les santons aussi l’étaient, fragiles, comme certaines guirlandes. Il y avait dans les préparatifs de Noël un calme trop sérieux qui permettait que tout se passe bien. Et peu à peu, quand tout prenait forme, une détente, une douceur, une joie s’installaient, quelque chose qui nous disait voilà, c’est réussi.

Je me souviens de cette fragilité-là. D’une autre époque je crois, les décorations de papier, de plastique ou de bois nous l’ont peu à peu fait oublier.

Aujourd’hui, de fragiles, je ne garde que mes santons que j’enveloppe aussi dans du papier de soie, rangés dans un carton où j’ai écrit en lettres majuscules
NOËL FRAGILE
Chaque année, je fais attention en attrapant la boîte sur l’étagère, je fais attention en l’ouvrant, je fais attention en prenant chacun d’eux.

Et c’est ma prière.
Ma prière pour toutes les fragilités de la terre.
Je retrouve ce calme trop sérieux en installant chacun d’eux, doucement, dans ma crèche et j’espère, juste après, une détente, une douceur et une joie qui disent que tout est possible.

à demain