Lapsus

Il y a eu ce petit instant joli en classe ce matin alors je raconte parce que j’aime bien ce joli-là.
J’ai retrouvé ce groupe de troisièmes avec leur journaux de confinement.

On n’avait pas eu très envie d’en parler dès nos premières retrouvailles, on s’était dit on verra ça, plus tard, un peu plus tard.
Le un peu plus tard c’était ce matin.

Ils avaient posé devant eux un petit carnet, un vieux cahier, quelques feuilles.
Ils n’avaient pas remis le nez dans leurs écrits commencés en mars. Je les comprends, j’ai fait comme eux. 
Il y a ce temps d’aujourd’hui qu’on a envie de faire avancer sans trop se retourner. Pourtant, je leur ai proposé de se replonger dans les premiers jours. Ils devaient y écrire leurs sentiments, leurs émotions, le pourquoi, et puis ce qu’ils faisaient. Et on en a profité pour partager les moments agréables et tout le difficile des situations vécues, différentes les unes des autres.
Ce fut le tour de F.
– Alors 17 mars…le plus agréable c’est d’être avec soi…ah madame! zut alors!… j’me suis trompée, j’ai écrit “avec” je voulais écrire c’est d’être “chez” soi.
Elle a appuyé le “chez” malgré son masque qui feutrait un peu sa voix.

– Tu es certaine, tu as bien écrit “être avec soi”, non ?
– Oui mais ça n’a pas de sens “avec soi”, c’est bien “chez”.
Et elle a pris son crayon pour rectifier. Je l’ai laissée faire bien sûr.

M. a pris la parole.
D’ailleurs c’est assez chouette ça. Ils sont en petit groupe, peu nombreux. Il n’y a pas besoin de lever la main: j’ai l’impression qu’ils s’écoutent mieux, se regardent et prennent la parole, doucement, derrière leurs masques. Il n’y a plus ces mots qui parfois volent, souvent trop vite, parfois trop hauts.
M. a pris la parole:
– Mais si ça a du sens ! Le confinement, c’était quand même plein de temps seul, seul avec soi. “Avec”… oui c’était même complètement ça !

Je les ai laissés parler un peu du pas facile d’être seul et bien davantage de ce “être seul avec soi-même”. 
C’était bien.
Joli.

F. a maintenu son “chez soi”. J’ai expliqué le lapsus, ce petit glissement des mots qui se fait, malin, sans qu’on s’en rende bien compte. Mais qui est là.

 

Ils ont grandi je trouve. Leurs 15 ans sont arrivés, pour beaucoup.

Je suis repartie du collège en repensant à leurs mots, à leurs années de collège qui s’achèvent drôlement, à leurs yeux qui sourient encore.
Le temps de la route pour les confier en p’tits bouts de prières et pour être encore un peu avec …soi.  😉

 

 

 

P’tite prière à gros bouillons

C’est drôle parfois un blog, et la vie dedans.

Il y a quelques jours – deux semaines –  le temps passe vite.

Il y a quelques semaines donc, j’ai gribouillé une p’tite prière en faisant de la confiture de fraises. C’est possible parce que je gribouille toujours dans ma tête avant de poser les mots sur un papier ou sur un écran. Et je gribouille beaucoup dans ma cuisine.
La confiture terminée, j’ai ouvert l’ordinateur et écrit le titre. “P’tite prière à gros bouillons”

Et je n’ai eu le temps que d’écrire le titre parce qu’ensuite la vie s’est accélérée  il a fallu être ailleurs très vite pour ma petite belle sœur hospitalisée d’urgence plus le temps plus l’espace le sucré de mes confitures a pris soudain un goût amer et la joie de ma petite prière qui disait merci un grand vent de s’il te plaît.

J’ai appuyé sur “publier” par mégarde et mon titre est resté là quelques heures sur une page vide avant que je m’en aperçoive.
Mais déjà ma p’tite prière était partie loin de ma tête et de mon cœur.
J’ai gardé le titre dans un tiroir.

 

 

Aujourd’hui, j’ai refait des confitures.
Alors forcément ma p’tite prière qui bouillonne est revenue et cette fois j’ai eu le temps de la poser.

Parce qu’elle commence de la même façon.
Par un drôle de mélange qui brasse et remue et bouillonne comme mes fraises dans la grande casserole.
Les fruits éclatent.
Les rouges se foncent.
Le sucré entête la cuisine avant le doux du fruit.

Et ça frémit  de plus en plus jusqu’à laisser les gros bouillons remonter à la surface.

Et ça bouillonne ainsi au dedans entre mes questions tout le temps le collège qui attrape ces drôles d’instants comme il peut la vie partout avec la mort et ma petite belle sœur qui attend son opération.

Je voudrais te dire doucement Seigneur.
Les gros bouillons qui agitent le cœur, stop.
J’oserais même un ça commence à bien faire.
Arrête, arrête, arrête.
Arrête tout ça.

 

Tu n’arrêtes rien.
Mais doucement Ta main passe sur mon cœur et écume sa colère
Tu baisses un peu ce feu
Les gros bouillons se calment
Doucement redeviennent petits

Jusqu’à ne laisser que du doux
Reposée
Ma prière

 

La vie continue, heurtée, douce, la vie continue comme elle est.
Mais, elle sent bon la fraise  Ta présence
Encore.

 

 

 

 

Croire au jour (2)

Petit à petit, jour après jour, je retrouve mes habitudes. Et celle-là, fâcheuse parfois, de croire aux jours qui recommencent de la même façon.
Non, en vrai, pas tout à fait de la même façon.

Il n’y a pas eu de pèlerinage à Lourdes.
Il y a plein d’instants précieux qui n’ont pas existé depuis quelques mois et sans les regretter, on commence à les espérer à nouveau.
Les retrouvailles avec les hospitaliers, avec les plus fragiles, avec Massabielle quand le sanctuaire est encore endormi en font partie.
Et je continue à vivre les heures en gardant dans un coin de ma tête et de mon cœur un possible voyage très prochain.

J’en étais là ce midi en ouvrant ma boîte aux lettres.
J’en étais là en déchirant doucement l’enveloppe.
J’en étais là en lisant les mots de mon amie Anne.
Et son humour.

Un petit mot de Lourdes où nous faisons quelques repérages.
Tout est en place, rien n’a changé. La grotte, Marie, la vie !
Sans oublier les saintes vierges de pacotille.
Il ne manque rien, juste nous.
Anne

.

La fâcheuse habitude de croire aux jours qui recommencent, ça doit ressembler à ça ma définition de l’Espérance.  🙂

 

 

 

Le goût des dimanches

Cela fait plusieurs messes déjà.

 

Les dimanches retrouvent le goût des dimanches avec mes robes de juin, celles qu’on trouve jolies, avec le léger des jours qui allongent leurs heures, avec la douceur du temps qui éteint  la pluie et les retrouvailles qui étirent nos cœurs.
Les dimanches retrouvent cet écho. Celui qui résonne en douceur, tout au fond.
Et la chanson qui ajoute des mots d’italien à mes souvenirs, qui me prend les tripes et que j’aime fredonner.

 

Les dimanches retrouvent l’espace de nos corps aussi.
De ces corps encore doucement éloignés, à peine, on ose s’approcher, pourtant.
Nos corps qui nous manquaient tant reprennent place dans nos vies.

Et dans la mienne s’ajoutent aux heures collégiennes les parfums de mes enfants, les mains de mes amis, les sourires de mes proches.

Mes dimanches ont retrouvé ce goût-là aussi et Son corps à Lui.
Au milieu de tous, avec tous ceux qui se rassemblent dans mon église.
Son Corps et nos tripes.

 

Je me suis trompée.
J’ai cru que l’Eucharistie ne me manquait pas.
Je me suis trompée.

Non pas qu’elle soit nourriture indispensable à mon seul pauvre petit corps, non.
Non pas que cette faim-là une fois assouvie me remplisse de joie, non.
Non, ce n’est pas cela.

Mais c’est qu’Elle est mon merci.
Celui écrit en son nom et le seul que je sais murmurer à Dieu.

Les yeux vers Lui, les mains tendues portées à ma bouche, ne savent lui dire que ça.

Merci.
Merci. Merci.
Merci de m’aimer jusque là.

Je ne savais plus cela, je crois.
Il m’a fallu le manque pour que je ne l’oublie pas.

 

 

Les dimanches retrouvent le goût de mes dimanches. Ceux qui rattrapent le temps, l’arrêtent au bord de ma vie et à l’entrée d’une grande porte d’église, le laissent filer en prières sur un banc et l’emportent en un souffle promis.
Cinq lettres, un seul mot pour aimer, un merci déposé au pied de Ta Croix.

 

Cela fait plusieurs messes déjà que mon merci à Dieu sonne comme en écho à mes dimanches.
Et l’Eucharistie me prend les tripes comme une vieille chanson italienne.
En un murmure, en un merci.

 

Sous un parapluie

La vie parfois laisse peu d’espace pour écrire.

 

Le temps déborde ici.
Il semble s’épaissir de retrouvailles et de précautions
s’alourdir de rendez-vous et de décisions à prendre avant la fin de l’année scolaire
et dans ce tourbillon de vie retrouvée on dirait pourtant qu’il s’allège en sourires véritables.

 

20 heures et des poussières.
Sortie du dernier conseil de classe.
Il pleut.
Il pleut encore.
Il pleut comme un jeudi soir d’automne.

Petit tour à trois sous un parapluie. Deux pas de côté et nous voilà parties à fredonner.
Fatiguées de semaines qui épuisent on laisse aller nos éclats de rire et le poids de nos grands et petits soucis.
I’m singing in the rain !

– Si l’on nous voyait à 20 heures et des poussières danser et chanter sur un parking de collège !
– On nous trouverait un peu plus folles… 
– Qu’est ce que ça fait du bien… enfin !

 

Mais personne ne voit que la vie se chante
Aux heures et jours d’un collège
aux soirs de nos réunions
même sous la pluie 

 

Et la vie parfois ouvre un peu d’espace pour écrire encore le plein, le joli, l’entier d’une vie de prof.  🙂

 

Une brassée de genêts

Il y a quelque chose sur ma route en ce moment. Oui, vous savez, la petite route à travers la campagne qui part de ma maison et arrive au collège.
Il y a quelque chose que je n’avais pas remarqué la semaine dernière. Oui, vous savez, trop absorbée par l’idée d’y retourner enfin.
Il y a quelque chose, quelque chose qu’on sent d’abord, fenêtres ouvertes, vitres baissées à respirer le soleil du matin, celui qui espère le monde.
Il y a quelque chose, quelque chose qu’on peut voir ensuite si on quitte un tout petit peu la ligne goudronnée.
Oh pas trop… seulement ce qu’il faut pour embrasser du regard l’au-delà des grands fossés.
Des brassées, d’énormes brassées, de gourmandes brassées de genêts.
De l’or à perte de lignes, de l’or dans les courbes des virages, du doré sur le bord de mon chemin.
Tu le sais, toi, que l’arbuste se déploie sur les terres pauvres, sur les bords secs, sur les difficiles des ravins. Tu le sais, ici, sur nos bords de chemins arides.

Il y a quelque chose sur ma route en ce moment.
Il suffit de regarder, d’oser, d’embrasser des yeux ce qu’il y a autour. Un peu de beau, un peu de bon qui fait de ma route un chemin pavé d’une seule certitude.
Il peut bien y avoir des ronces envahissantes, des ravins arides, des fossés abrupts. 
On peut bien y entendre des fausses notes, des jugements à l’emporte-pièce, des disputes faites de mots vains.
On pourra jeter tous les cris.
On pourra crier en tous sens.

Je ne sens, je n’entends, je ne vois que la Lumière que Ta Parole ne cesse de poser sur les bords de nos routes.
Je ne garde qu’Elle.
Et sur le bord de mon chemin, comme une brassée de genêts d’or.

 

Au ras des pâquerettes

C’est à hauteur d’homme que Dieu est venu.

Petite, j’ai un jour demandé si Jésus était grand.
La première fois, on m’a répondu un bien sûr qui s’exclame parce qu’on n’avait pas compris que ma question c’était une histoire de taille. Seulement. Il est des questions d’enfants toute simples que parfois les adultes imaginent autrement.
J’ai redemandé plus tard en précisant bien qu’il s’agissait de savoir combien il mesurait. Je n’ai pas eu la réponse attendue du mètre soixante, soixante-dix ou quatre-vingts mais peut-être bien un réponse qui voulait en dire davantage à la petite fille qui questionnait encore et toujours.

– Une hauteur d’homme.

C’est à hauteur d’homme que Dieu est là. J’ai gardé ça, à défaut d’une mesure.

J’y pense souvent. Quand dans l’ordinaire de mon temps, je croise des visages fatigués et qu’il suffit d’un regard qui sourit, à même hauteur, pour le faire sourire à nouveau. Dieu a croisé nos regards.
J’y pense souvent. Quand le nez baissé sur mon nombril, je ne vois plus grand chose autour et qu’il suffit d’une main pour relever mon menton, à même hauteur, pour que j’avance à nouveau. Dieu croise mon regard.
J’y pense souvent. Quand plongée dans le quotidien, je me laisse envahir par le ras des pâquerettes et qu’il suffit de lever les yeux pour être à hauteur des autres. Dieu y est déjà.

C’est à hauteur d’homme que Dieu est là.

 

J’y ai pensé juste hier.
Sur un bord de Loire, allongée dans l’herbe, au repos d’un jeudi d’Ascension qui L’élève, j’ai tourné la tête.

 

Du ras de mes pâquerettes, Son Église m’est apparue, à ma hauteur. J’ai souri en attrapant l’instant.
Pas plus haute. Pas plus grande. Juste là.
Comme Lui.
À bâtir à hauteur de nos vies.

Dix minutes à peine

J’ai retrouvé ma petite route familière.
Celle de dix minutes à peine, à travers la campagne d’un matin qui se réveille, qui déjà espère la douceur d’un jour, qui vallonne mes pensées de la maison au collège. 
Dix minutes à peine de bois, de champs, de quelques fermes.
Dix minutes à peine de bourgeons, de fleurs déjà, d’un printemps qui s’installe.
Dix minutes à peine de musique parfois, d’une chanson que j’aime, de silence souvent.
Dix minutes à peine de quelques nuages, d’une trouée de ciel bleu, d’un rayon de soleil en clin Dieu.
Dix minutes à peine d’une petite prière qui roule.

Pour ma collègue amie qui se bat toujours sur son lit d’hôpital,
pour ce temps qui nous éprouve, nous bouscule et et nous blesse,
pour notre joyeuse équipée de profs une fois de plus embarquée,
pour nos élèves qui vont presque tous revenir mais comment,
pour ma vie de prof qui sans s’être arrêtée sait qu’elle va mieux se retrouver.

Pour des sourires qu’on fera désormais avec nos yeux.
Pour ce bout de chemin qui reste à inventer avant l’été de cette vraiment drôle de manière.

Dix minutes à peine de ma petite route familière. 
Et au retour d’hier, je me suis encore dit qu’elle ressemblait beaucoup à mes chemins de prières
à tracer ma route en regardant les couleurs du temps.
Toujours les mêmes et jamais vraiment. 

Garder le joli

C’est souvent comme ça.
Je sais garder le joli.

D’un roman mal fichu, je me souviens pourtant de ce passage que j’aurais bien aimé écrire.
D’un film monté de travers, je me rappelle quand même le superbe jeu du rôle secondaire.
D’une classe difficile dont on sort épuisée, j’aime malgré tout leurs mots de fin d’année, ceux qui feraient presque pleurer
D’une réunion barbante qui tourne en rond, j’aime raconter le bon mot qui m’a fait sourire.
Du plus rude de ma vie, je me souviens que c’est ce rude qui m’a appris à tant vouloir le doux.

C’est comme ça.
Quand je veux la colère, quand je désire la revanche, quand j’espère la rancune, je ne tiens jamais la route bien longtemps.
Je n’oublie pas mais les gris s’effacent.
Parfois ça peut paraître tiède. C’est ne pas savoir ce qu’il faut de rebelle pour ne garder que le joli.

 

C’est comme ça.
Je ne sais garder que le joli.

 

Un peu plus de 50 jours, 8 semaines.
Je n’aime pas les bilans. Surtout quand rien n’est terminé. Mais je sais ce que je vais garder. Malgré tout.
Je n’oublierai rien du difficile des vies et des morts tout autour mais je le sais, le joli restera.
Et je vais garder
les heures à ne plus compter,
mes heures à leur écrire sur un clavier,
nos heures à nous parler dans un écran,
les heures à les entendre toujours rire,
mes heures à les lire encore et encore,
nos heures à faire de chaque repas un tour de fête,
les heures à demander si tout va bien,
mes heures à Te lire,
nos heures à Te prier.

 

Ce sera mon défi pour les demains à aimer.
Garder le joli.
Encore.

Au crayon qui s’efface

 

 

Mardi 12 mai – 9 h à 12 h: préparation de rentrée au collège.

 

J’ai eu envie de poser un joli coup de fluo sur l’info.
Drôle de rentrée de mai.
Mais tout est au conditionnel même que j’ai préféré écrire l’info au crayon qui s’efface.
J’ai pourtant envie de l’illuminer.

 

Bien sûr c’est compliqué, inédit, inquiétant.
Mais, dans mon petit collège à la campagne, au milieu d’un village quasiment épargné, au cœur d’un département et d’une région peu touchés par le virus, l’idée que nos plus jeunes élèves puissent reprendre un peu pied dans un collège où ils se trouvent plutôt bien, ça aussi, ça fait du bien:  à eux, ils l’écrivent; à leurs parents, qui pour la plupart nous redisent leur confiance; à nous, qui avons envie d’être là.
Bien sûr ce ne sera pas la classe habituelle. Bien sûr la récré se vivra sans parties de foot endiablées, sans insouciance, sans bagarres aussi. Bien sûr l’odeur des désinfectants gommera celles de nos peintures, de la cuisine de Gaëtan et même du café de la salle des profs.
Bien sûr.
Tout semble vouloir recommencer mais en pointillés, au conditionnel, en crayons qui s’effacent.
Et l’agenda si carré, si sûr, si organisé d’habitude prend des allures étranges de rondeurs, de peut-être, de on verra bien.

 

Et ce matin, je Te relis encore.
Je me demande parfois si mon chemin près de Toi, avec Toi n’est pas, lui aussi, davantage un chemin au crayon qui s’efface. Non pas avec l’oubli des ratés, non. Mais avec ces pointillés, ces peut-être, ces absences de certitudes qui pourtant, bizarrement, sont celles qui me font avancer. 
Le chemin n’est pas droit et bien tracé, je le sais trop bien. Mais n’empêche. Sur le fil d’un crayon qui s’efface, il y a toujours cette envie de poser un joli coup de fluo. Et de continuer.
Comme pour illuminer mes peut-être d’un Tu es là.
Toujours.