Me voilà à quelques encablures de l’Avent et de nouveau prête à embarquer ! Inutile de vous redire combien j’aime ce temps qui me prépare à Noël. J’y aime tout ce que mes contemporains y aiment : les lumières, les guirlandes, le vin chaud. Les cadeaux pas seulement pour ce qu’ils sont mais pour les attentions qu’on porte en les faisant. Le sapin, les bonhommes de pain d’épices, les chants qui vont avec. Et puis, évidemment, la crèche, la veillée, sa naissance. Evidemment. Parce que tout pourrait paraître évident.
Rien ne l’est tout à fait pourtant.
C’est ce que je constate quand chaque année revient l’Avent. Comment me préparer, nous préparer vraiment ? Comment faire de la place, encore, ou plutôt refaire de la place à Jésus dans ma vie, dans nos vies ?
Depuis quelques jours, je cherchais, je creusais l’idée, je priais aussi pour trouver un chemin d’Avent à partager avec vous encore une fois cette année. Il y en a eu quelques-uns déjà, mes idées seraient- elles taries ?
Et il y a eu dimanche. Mon dimanche. Il a mené mes pas vers mon église un peu plus tôt que de coutume car je devais préparer quelques livres au fond de l’église, à l’entrée. Quelques livres à prêter, quelques lectures à partager. Alors, je suis restée au fond.
De ma place coutumière au devant de l’autel, j’ai aimé rester à l’arrière.
Déplacée.
Et il y a eu lundi. Ce lundi soir. Rejoindre très vite une famille bouleversée. Papy est mort. C’est étrange comme les mots sonnent faux quand on nous annonce ce qu’on ne veut pas entendre. Nous avons veillé jusqu’à ce matin. Dernier à Dieu.
D’un début novembre qui faisait naître ma première petite-fille à une fin qui dit aurevoir à mon beau-père, la vie.
De mes heures en projets, j’ai toujours l’impression d’en être
Déplacée.
Et il y a l’Avent. L’Avent qui de nouveau se profile à petits pas. Ceux que Joseph guidera, ceux que le petit âne répétera au long du chemin, ceux que Marie osera.
Des petits pas bien davantage que de grandes enjambées qui nous feraient croire qu’on avance en grand.
Des petits pas, l’air de rien, que je ferai faire à chacun de mes santons tout au long de décembre.
Des petits pas.
Des déplacements insignifiants à vue de nez, c’est peut-être bien de ceux-là que je viendrai vous parler.
Histoire de Te faire une place Jésus et, pour cela, bouger un peu. Petit pas de côté.
Me déplacer.
Et comme l’Avent est un peu “court” cette année, Dieu ne m’en voudra pas si je me conforme au populaire petit calendrier et que, comme lui, je commence le 1er… Mais c’est demain ! 😉
Alors… à demain soir, chers amis, pour un premier soir avec un petit pas partagé.