Un vieux 45 tours

Il y a des bouts d’enfance qu’on raccommode comme autant de petites pièces d’étoffes un peu déchirées.
Il suffit d’un dimanche, de l’anniversaire d’un homme qui vieillit, de mains tendues, de sourires partagés.
Il suffit de pardons enfouis qu’on veut bien enfin laisser sortir.

 

Il y a des bouts d’enfance qui, raccommodés, ressemblent à un patchwork aux couleurs de la vie qui s’accroche, qui éclate, qui aime.
Et au soir, une vieille chanson qui fait revenir à la surface le tout premier souvenir de Noël, le plus lointain, le plus fort peut-être,
et la voix d’une toute petite maman, à peine sortie de sa propre enfance,
qui essayait de m’apprendre à dire “tintinnabuler” en comptant sur les cinq doigts de ma toute petite main pour ne pas me tromper.

Et un vieux 45 tours que j’ai traîné au long des années.

Sûrement pour garder tout l’amour qu’il y avait dedans.

 

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