Laisser la porte ouverte

40 petits billets de ces soleils qui nous tapent sur l’épaule, nous attrapent, nous rattrapent, nous retournent et font des mercis qu’on leur dit, à voix haute parfois, ou souvent très bas, la vertu de nos vies.

Fin de cette première semaine de Carême, moitié de semaine mais pas vécue à moitié !

Il y a une vraie joie pour moi chaque année à entrer en Carême, une vraie envie de le vivre pleinement en paroisse, au collège, en famille et une profonde sincérité à donner plus de place à Dieu dans ma petite vie. En même temps, il y a une certitude aussi : jamais 40 jours ne suffiront, même répétés chaque année de ma vie – elle me l’a bien dit dans mon auto mercredi soir et son éclat de rire n’était pas dupe, non, jamais 40 jours ne suffisent ! Ils sont simplement un beau, parfois rude, souvent joyeux, mais beau chemin que mes pas aiment prendre. Un pèlerinage à aimer.

Il y a déjà eu des kilomètres de petites prières qui ne ressemblent à rien d’autres qu’à L’aimer toujours plus. Il y a eu un essai de jeûne raté mais pas tant que ça. Je me suis un peu amusée à raconter hier toutes mes tentatives de jeûnes en une, rarement réussies au fil des ans parce que je suis ainsi faite, du plus de partages bien davantage que de mes petites privations qui, pour moi, restent toujours égoïstes et stériles. Au terme de cette première semaine de Carême, je garde un mot au fond de ma poche, un mot encore à comprendre. Aumône.

Des trois piliers du Carême, c’est toujours ce mot qui paraît le plus vieillot. Ni la prière, ni le jeûne ne sont démodés aujourd’hui, c’est vrai qu’ils sont souvent à côté de mon Église dans ces pseudos-programmes-pour-être-bien mais pas démodés. L’aumône en revanche, si. Le mot n’est plus dit, souvent mal compris. Sans tambour ni trompette, Jésus nous invite au don de soi aux plus démunis. Pas de reconnaissance sociale, se donner tout entier, geste d’amour gratuit. Balèze dans un monde où la charité est souvent bien ordonnée et mise en scène. Alors, sans tambour, sans trompette, on gardera si vous voulez bien nos dons pour son regard à Lui, Lui seul.

En revanche, je peux vous raconter ce joli mot d’un de mes collégiens qui découvrait l’aumônerie juste avant les vacances de février. Alors qu’il me demandait ce que signifiait le mot aumônerie et que je lui expliquais aumône et l’origine de ce lieu d’accueil dans las abbayes, il a simplement ajouté:

-il va falloir laisser la porte ouverte à Dieu alors.

Balèze.

 

Laisser notre porte ouverte à Dieu.

Mais oui.

Merci.

 

Et un déjà grand merci chers amis lecteurs et lectrices pour vos petits mots toujours adorables ici et ailleurs en vrai, pour vos ♥ et vos partages sur mon vieux facebook,  mon vieux twitter, mon moins vieux mastodon. Merci parce que vous savoir là donne à mon Carême du sens, en vrai.
Bon premier dimanche et à lundi, avec joie…
Corine

 

2 réflexions au sujet de « Laisser la porte ouverte »

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