J’ai gardé la musique dans mes oreilles.
Peut-être que c’est ainsi qu’il faut vivre.
Parfois.
La maison s’est doucement vidée de leurs parfums, de leurs rires, de leurs mots, de leurs corps, de leur amour. Mon cœur s’est doucement rempli de leur amour, de leurs corps, de leurs mots, de leurs rires, de leurs parfums.
Il y a forcément un peu de Dieu dans ces samedis d’anniversaires et de retrouvailles, il y a forcément beaucoup d’amour quand mes enfants reviennent à la maison.
La maison, la nôtre, la leur, celle de leur enfance à jamais.
J’ai gardé la musique dans mes oreilles.
Peut-être que c’est ainsi qu’il faut vivre.
Souvent.
Le dimanche a retrouvé le tranquille des heures à corriger, c’est moins difficile remplie d’eux. Le dimanche a retrouvé les enfants en prépa communion et quelques tout-petits le cœur heureux. Le dimanche s’est rappelé les cadeaux d’anniversaire et les rires à les ouvrir. Le dimanche a aimé une célébration de la Parole le cœur heureux. Le dimanche a gardé le goût du déjeuner du samedi, le dîner du samedi, le petit-déjeuner du dimanche, je me surprends à additionner les temps à ma table comme autant de douceurs partagées, le dimanche a fredonné la musique d’une soirée concert avec eux. Il y a forcément un peu de Dieu dans la musique pop qui chante l’amour. Forcément. Il y a forcément un peu de Dieu dans tous les souvenirs qu’on vit avant de les garder au chaud.
Alors j’ai gardé la musique dans mes oreilles.
Peut-être que c’est ainsi qu’il faut vivre.
Regarder le monde et les autres avec tous nos trésors planqués tout au fond de nous, ceux rien qu’à nous, ceux que personne ne peut nous prendre, ceux qu’on aimerait partager mais qu’on ne peut pas, comment partager l’amour de mes enfants.
Alors je garde la musique dans mes oreilles.
C’est ainsi qu’il faut vivre.
Se remplir d’amour pour donner de l’amour. Toujours.
Merci Alie.