Fin de matinée.
Caté avec mes petits élèves qui grandissent.
Ils m’avaient demandé si je pouvais leur parler du pardon.
Leurs mots sont bien plus beaux que les miens.
Il y a du beau dans cette relation-là. Et dans leurs paroles.
Ce sont eux qui m’apprennent à aimer, à prier.
Le beau n’est pas légèreté.
” Pardonner, ça déchire à l’intérieur. Parfois on préfère garder le mal qu’on nous a fait. On n’a pas envie de l’enlever, peut-être parce qu’on a peur d’oublier. On ne veut pas oublier le mal qu’on nous fait.”
“Pardonner, c’est après qu’on se rend compte que ça enlève la boule qu’on a dans le ventre.”
“Demander pardon, c’est reconnaître qu’on peut faire souffrir quelqu’un et ça, ça c’est difficile, je préfère souvent ne rien voir.”
” Je croyais que pardonner ça me rendait faible.”
“C’est vraiment très difficile quand quelqu’un qu’on aime ne veut pas nous pardonner.”
“Je ne pourrai pas pardonner un truc trop dur, trop horrible. Des crimes. Des violences. Ce n’est pas possible de tout pardonner. On n’est pas Dieu.”
” Il faut du temps pour pardonner. Si on le fait trop vite, si on pardonne comme ça, on se rend compte que ça marche pas. Faut être vraiment sincère. C’est très difficile d’être sincère.”
“Vous avez vu sur le tableau d’Arcabas… le fils, on dirait qu’il a à la fois les bras en croix et en même temps levé vers Dieu…c’est ça demander pardon en vrai, ça fait mal et ça fait du bien, en même temps.”