Un mercredi d’automne, un coin de jardin et les parfums en cuisine

Il y a des petits moments attrapés au temps qui va, des petits moments qui ont la douceur des presque rien, des pas importants, des juste ça, des petits moments qui font du bien et peut-être que, parce qu’ils font tellement de bien, on les garde pour soi, bien au chaud, quelque part. En soi.
Ce n’est pas pas par peur de les partager non, mais à quoi bon.

Est-ce que la douceur, une fois partagée, peut se répandre ailleurs ?

J’ose y croire pourtant.
Encore.

 

J’ose y croire pourtant qu’aimer le doux c’est ne pas accepter la dureté du monde.
J’ose y aller encore, sans cesse, dans cet autre sens de la marche qui presse, oppresse, rabaisse.
Je suis de cette naïve – et vive pourtant – conscience qui ose dire que la douceur est rebelle.

Il suffit d’ouvrir la porte vers le jardin, de poser une laine sur ses épaules et d’affronter le froid pour attraper le soleil de la vigne vierge qui s’accroche à mes fenêtres. 
Et garder les rouges flamboyants d’un jardin d’automne pour affronter les rues trop pâles de l’hiver et des villes et leurs mains mais j’essayerai de sourire encore parce qu’il y a la vie. Toujours.

Il suffit d’entendre sa voix qui fredonne en anglais, de la regarder cuisiner comme je lui ai appris pour attraper les souvenirs de son enfance qui s’accroche toujours à mon cœur.
Et garder les parfums de son tajine maison pour emporter dans mes classes, cette année, où j’essayerai de leur donner le goût de raconter les parfums qui font la vie, aussi. Encore.

 

Il suffit de presque rien.

 

Un rayon qui s’attarde au soir, un mercredi d’octobre qui attend, un peu de temps pris au temps.

Il suffit de pas grand chose pour mettre le doux en premier sur la-liste-des-choses-essentielles qui donnent encore la force d’être là.
Et continuer d’avoir cette volonté épuisée mais vivante, bien vivante, de vouloir aimer.
Toujours.

 

 

Au bord de tous mes chemins

J’ai pris la route du collège. Un dimanche matin. Quelle drôle d’idée. Non, pas une idée. Une invitation. Une invitation à retrouver son église aussi. Parce que l’église de mon collège n’est pas tout à fait la mienne.

C’est un peu drôle. Depuis presque 30 ans, j’habite à 10 kilomètres de mon collège sans que celui-ci ne soit dans ma paroisse. Et depuis 30 ans, je partage ma vie de paroissienne d’un côté avec les gens de “chez moi”, mes églises et notre curé et de l’autre avec les collégiens et leurs familles, leurs églises et leur curé. C’est un assez joli mélange d’habitudes, de visages, de rencontres.

Mais depuis cette rentrée, la paroisse où se situe mon collège s’est ajoutée à la mienne pour “partager” le même curé. 
Et ce matin, j’ai pris la route du collège pour fêter l’installation ( et la fête !)  de François, curé de ma paroisse et désormais aussi de celle de mon collège.

En vrai, cela ne change rien. Ou si. Les liens d’amitié et de fraternité tissés avec lui ne pourront que grandir.

Et puis, il y a eu ce p’tit quelque chose d’autre.

C’est en entrant d’abord que je l’ai ressenti.
Dans l’église, immensément grande. J’ai repensé à nos célébrations de Noël du collège, au mariage de cette ancienne élève qui m’avait invitée, à cette chouette veillée de Pâques où deux de mes élèves se faisaient baptiser. J’ai repensé à des sépultures aussi. Quelques années après mon arrivée, cet élève et son papa, je ne les ai pas oubliés. Des parents. Une maman dernièrement.

Je n’ai rien oublié. 
Et en sortant, sur le parvis encore.
Nos masques ne nous ont pas empêchés de nous reconnaître. Jeanne était là, Bernard aussi. Les premiers qui m’ont montré le chemin du caté. Ce possible de mon collège parce qu’il est catholique. Ces petits bouts de mon temps additionnés à ceux de certains de mes élèves, en fin de nos vendredis sous un arbre à l’abri du soleil et au cœur de la Parole, aux détours de nos week-end au monastère de Martigné-Briand, et toute cette floppée de souvenirs de temps ensemble, ici dans cette église ou là,  est revenue, d’un seul coup. Bouffée de vie et de joie.

J’ai repris la route vers la maison. Ce dimanche matin. Quelle drôle d’idée m’est venue soudain encore à l’esprit.
Je me suis demandée si, dans ce petit collège, j’aurais pu n’avoir été qu’une prof de français -latin.
Je me suis demandée si j’aurais pu me passer, depuis presque 30 ans, de tout mon temps de “caté”. 
C’est drôle parce que je ne m’étais jamais vraiment posée la question.
Vraiment.

Peut-être parce que les élèves, eux-mêmes, n’ont jamais rien mélangé et qu’en cours, je suis leur prof avec mon travail, mes livres et mon nom quand en caté je suis avec Sa Parole, nos partages et madame – Corine parfois. Simplement.
J’ai pensé à tout ça tout mon dimanche. En corrigeant. En bouquinant. En cuisinant même. 
Une pensée comme une petite prière en filigrane je crois.
Qui me redit que Dieu, de ma maison au collège, du collège à ma maison, est bien au bord de tous mes chemins.  😉

Octobre

Une voyelle pour deux consonnes

Octobre joue un drôle d’équilibre entre ses derniers ronds de soleil et son souffle rude glissé entre ses lettres.
J’ai allumé un feu, j’ai sorti les poivrons orangés du panier pour cuisiner du soleil, j’ai respiré la chaleur des couleurs.
La maison semble tiède.
Le temps s’apaise.
Octobre est là, prémices d’un nouvel hiver.

Une voyelle pour deux consonnes
Il suffit de presque rien pour que la vie chante un peu malgré les gris.
C’est octobre qui nous le dit.

Prière à l’aquarelle

On se penche un peu
Le corps cherche l’espace
On dilue les couleurs
Les fondus s’enchaînent
Peut-être que trop vives les vies ne peuvent s’écrire.

On étale le temps un peu
Il s’étire doucement
Il faut laisser le blanc sur sa réserve
Prendre la lumière pourtant
Peut-être que mes glacis délavés sauront la saisir.

Les yeux baissent les paupières un peu
Les mains se détendent
Je  me relève souriante
Je laisse aller les regards
Peut-être que peindre c’est écrire une petite prière au fond.

Ces petits instants et leurs voix

On continue.
Le collège ne se porte pas si mal. On égratigne un peu nos habitudes, beaucoup certains jours. C’est tout.

Je continue.
Avec le même plaisir de les retrouver, avec peut-être bien une envie plus vive encore de ne pas les quitter, de ne pas les perdre, de ne pas se reconfiner.
Avec des idées qui s’enchaînent à tout-va pour rendre ce temps masqué juste plus joli à vivre.

Ils continuent.
À avoir 14 ou 15 ans, à s’amuser – mais pas tout à fait comme avant- à se regarder, à se rechercher.

On continue.
Ensemble.

 

J’ai une chouette classe de 3ème encore cette année.
L’autobiographie- ce joli bout de programme- nous entraîne dans quelques confidences. Ils les écrivent, les partagent parfois.
J’aime bien ces petits instants.

Je me suis dit cette fois je vous enregistre. Ils ont aimé, même s’entendre.
Un petit magnéto. Quelques bruits de classe, juste au-dessus je crois.
Un montage qui efface les temps morts mais pas les hésitations, les tout petits ratés, les souffles ténus qui font que c’est bien eux.
Ils ne lisent pas, ils ont appris par cœur.
J’aime bien leurs écorchures de phrases. Et leurs voix, derrière leurs masques, sont bien là.

 

Ces petits instants de classe.
Leurs voix.
Et leurs souvenirs qui espèrent des souvenirs à enchaîner.

Et je vous partage 3 petites minutes 10, avec eux, à écouter.

 

 

Un virus, des crêpes et Amos

J’ai cru le temps suspendu.
Un confinement a mis les heures entre parenthèses, des infos anxiogènes m’ont fait éteindre tous les écrans et changer mes habitudes mais surtout quelques vraies souffrances ici ont bousculé ma vie. Une vieille personne isolée en Ephad qui se suicide, un homme dépressif qui en fait de même, des tests positifs qui tombent pas très loin.
J’ai cru le temps suspendu.
Le monde ne cesse pas de tourner pourtant et il y a même de belles joies, de jolies nouvelles et des naissances à fêter.
Mais le monde a pris un sale coup dans la tronche. Peut-être bien que je suis un peu plus avec lui finalement. De ma petite vie occidentale qui n’avait pas tant d’inquiétudes.
J’ai cru le temps suspendu, arrêté aux portes de nos maisons fermées ou de nos visages calfeutrés.

Mais le monde, bancal, continue de tourner et le temps avec lui. 

J’ai cru le temps suspendu.
Et on a repris le chemin de l’école. D’une façon différente mais avec un semblant d’habitudes à retrouver. Et elles sont là. Passé le gel des matins, des midis, des récrés, passé le sourire caché, on se retrouve comme avant. Avec les mêmes soucis sur la cour, la p’tite moquée en douce, celui la tête à côté parce qu’à la maison c’est toujours compliqué, et tous ceux pour qui les heures adolescentes donnent envie de vivre , de vivre simplement, de vivre plein de projets encore. Et nos heures de classe, à nous, défilent on espère pour longtemps.

Et j’ai retrouvé les semaines, les emplois du temps, les réunions et le vendredi soir qui se pose. Mes étudiants débarquent, linge sale dans la machine et jolis moments à partager. Le petit dîner, quelques crêpes parce que le sucré remplit autant les ventres que  les cœurs.

Et j’ai retrouvé mon groupe de partage de la Parole. Les masques n’empêchent rien, surtout pas de lire Ta parole encore, de se frotter aux textes, aux mots, aux autres temps de Ton temps. Amos brûlant me redit que ce temps des hommes est fait de rude, d’injuste, d’imparfait.
Tout le temps.

Mais que dans ce temps-là, justement, depuis l’infini jusqu’à l’infini, Ta Parole les a portés, nous porte, me porte.

J’ai cru le temps suspendu.
Mais non, il continue fait de douleur, de sucré, de Toi. De ce drôle de mélange de vie.
Rien ne change.
Mes roses et mes gris de toujours se côtoient.
Et Ta Lumière, dans mes p’tites prières, laisse  aux couleurs du temps leur seul éclat.

Petite râlerie, petit clin Dieu

J’ai repris la route des matins vers le collège et comme souvent à cette période, le soleil levé depuis une petite heure, me fait face.
J’ai beau mettre mes lunettes de soleil sur le nez, il éblouit vraiment. J’ai beau regarder droit devant, il éblouit encore. C’en est plus qu’agaçant parce que je suis obligée de lever le nez- assez haut- pour bien voir ma route, et de ralentir aussi, et d’être plus que vigilante. Et j’peux même pas chantonner tranquille.
Ma route est sinueuse, la prudence s’impose en attendant ou l’hiver ou le changement d’heure je ne sais plus très bien bref en attendant que ce fichu soleil ne soit plus si ardent, ni si présent, ni si lumineux !

Ce matin, rebelote.
Enfin presque.

Il y a eu cette vieille chanson que j’aime bien qui a démarré EXACTEMENT en même temps que je râlais et au moment même où je me demandais si Ta fichue Lumière ressemblait à ça parce que si T’avais une bobine un peu plus ordinaire Tu dégagerais de ma vue… Bref. Je râlais contre le soleil et Tu t’en es pris plein la face.
J’ai ri toute seule.
Et j’ai murmuré un pardon de presque rien.
Et j’ai fredonné en levant le nez.
Et j’ai ri encore. En faisant gaffe à ma route quand même.
Ça fait du bien de rire de ses râleries quotidiennes.

 

Je me suis dit que ça ressemblait à Ta présence, cette Lumière qui m’agaçait.Parce qu’à bien y regarder, elle m’aide à ralentir un peu, à veiller, à prendre soin. Et T’es tellement là que j’ai beau mettre des lunettes pour m’en cacher parfois, ou vouloir que Tu sois autrement ou moins présent ou ailleurs ou que Tu m’laisses un chouilla tranquille, et bien non.
T’es là.

Et je crois bien que Tu continues à me faire lever le nez pour mieux voir.  😉

Ce temps bousculé

Vendredi.
Quelques jours de classe seulement mais l’énergie d’une rentrée qui demande un peu plus que d’habitude ralentit chacun de mes mouvements. S’ajoutent les heures chaudes d’une fin d’après-midi. Et la fatigue m’a prise à bras-le-corps en rentrant à la maison. Le jardin encore rempli d’été m’attend, la chaise longue offre un peu de repos et je regarde sur mon téléphone les dernières nouvelles du Tour. La victoire d’un jeune prodige belge qui rappelle des victoires de l’enfance me fait sourire. Je repense aux routes bretonnes tracées sur une carte, aux petits vélos de plastique à faire avancer dans le sable, aux commentaires des grands que je ne comprenais pas toujours. Je m’assoupis un peu sur le transat. La chaleur. Je laisse aller dans mes oreilles un résumé du Tour. On dirait un début juillet qui commence quand le corps fatigué d’une année pleine de projets savoure le temps qui s’arrête. Réveil en sursaut. Les étudiants vont rentrer de leur première semaine de cours. Le temps ne s’arrête surtout pas. Ce n’est pas juillet, septembre est bien là. Mais ce temps, savouré pourtant, n’est pas le même.

Le temps continue, bousculé.

Samedi. On s’est donné rendez-vous tôt. Il faut organiser au mieux l’arrivée des enfants pour le dernier temps fort de leur première communion. Il fait beau. Les imprévus de la veille trouvent doucement leur solution. Une animatrice confinée et tout est un peu dépeuplé. Tout va bien aller. Quand même. Même si d’habitude c’est avril. Même si d’habitude on les accueille à plus de cent. Même si aujourd’hui on va se partager en petits groupes et garder nos distances. Ce n’est pas avril, ce n’est pas comme d’habitude. Dieu est bien là, Lui, au creux de nos prières, de nos chants, de nos activités et au cœur de chaque pardon demandé. Mais ce temps, savouré pourtant, n’est pas vraiment le même.
Le temps continue, bousculé.

Dimanche. L’église se remplit, doucement. On espace nos corps mais nos bonjours se rejoignent. Les enfants ont apporté leurs cartables pendant que les grands tiennent en main leurs rameaux. On a béni les temps mêlés de septembre et de Pâques en une même brassée d’amour. Et  même acheté les œufs de l’ACE à la sortie, sur le parvis ensoleillé, se racontant, masqués, les douceurs de nos étés. Et ce temps, savouré encore, n’est pas le même. Peu importe. Dieu est là.
Le temps continue, bousculé.

Lundi. Le collège ouvre ces fenêtres en grand dès la première heure. On aère. On fait rentrer le bon air en se disant qu’il saura chasser le moins bon. Ils sont masqués mais je les reconnais. D’habitude, c’est leurs sourires que je croise. Aujourd’hui, ce sont leurs yeux qui parlent davantage. On désinfecte les tables, on hydroalcoolise les mains, on masque les sourires. Et dans les habitudes qui commencent, se glissent des “c’est pas marrant”. On va s’habituer mais “c’est pas drôle”. On ne peut pas ci, on ne peut pas ça, on ne peut pas comme avant. Jeunes ou adultes, on râle un peu contre ce temps qu’on ne peut maîtriser. C’est peut-être vrai tout ça mais on va arrêter de se plaindre, dis ! Parce que ce petit bonhomme que j’avais en classe l’an dernier, je crois qu’il aurait bien aimé être là, en rentrée de 5ème, à désinfecter sa table, à laver ses mains au gel hydroalcoolique, à masquer son sourire, à faire pas comme avant mais à faire cependant. Une leucémie déclarée en fin d’été va lui rendre la vie autrement plus compliquée. Et ce temps de classe, savouré avec eux, n’est plus le même.
Le temps continue, bousculé.

Mardi. J’aurai du temps le mardi cette année, plein de temps. Une chance. Ma chance. Un temps différent, mais toujours un temps à donner.
Demain est là, dans nos mains.
Et le temps continue, bousculé. Mais avec Lui, tout près.

 

Au fond du cartable

Au fond de mon cartable
il y a toujours cette petite prière
cette petite prière de rien du tout

qui ose Te demander
un peu de courage
un peu d’audace
un peu d’amour
un peu plus que d’habitude peut-être

Pour qu’en le posant sur le bureau
j’ouvre mon cartable devant eux 
avec un peu plus de courage
un peu plus d’audace
un peu plus d’amour encore
un peu plus que d’habitude peut-être

 

Bonne rentrée tous mes amis profs, bonne reprise ou continuation à tous les autres  😉

 

Embarquer à nouveau

Cinq jours. J’ai compté. Il reste les doigts d’une main entre mes vacances et ma rentrée.
Jeudi.

Il n’y a aucun zèle, aucune précipitation. Dans ce petit collège qui est mien, les dates de l’éducation nationale pour les professeurs nous importent peu et on se retrouvera jeudi et vendredi pour laisser notre lundi libre à préparer tranquillement nos classes, nos livres et nos ordinateurs.
Cinq jours et jeudi, on passera une première journée à se retrouver. Sans trop de consignes d’abord, se retrouver seulement. Parler, regarder, déjeuner, discuter, s’écouter, se balader, jouer.
On pourrait se dire que c’est facile. Profs et personnels ça doit faire une petite quarantaine de personnes.
On pourrait se dire que c’est facile. On se connait assez bien et on aime beaucoup accueillir de nouvelles têtes.
On pourrait se dire que c’est facile parce que la salle des profs n’est pas “des profs” mais “des personnels” et qu’on ne fait pas semblant de rire ou de discuter  avec S. qui fait le ménage des classes, avec B. qui surveille les récrés ou avec G. qui nous prépare de bons petits plats.
Peut-être que c’est facile oui. En vrai je le crois.
Facile de se regarder tel que l’on est sans mettre de barrières hormis quelques masques et distances pour cette rentrée.
Facile d’être proches quand chacun reconnaît la valeur de l’autre.
Facile de savoir qu’ici un Bac+5, 6 ou davantage même ne donne pas le droit d’être méprisant ni hautain.
Pourtant rien d’idyllique. Non. Rien. Le quotidien dans mon collège est fait aussi de ratés.

Mais il y a des pardons.

Cinq jours et je me rends compte combien ils sont là. Les pardons. L’écoute et le pardon.
Rien à voir avec le catholique qui s’ajoute à notre enseignement. De toute façon dans l’équipe je peux compter sur les doigts d’une seule main celles ou ceux qui s’affichent catholiques. Je souris, bien moins que les amies collègues des gros collèges publics pas très loin que je croise à l’abbaye. Souvent.
Non, rien à voir. Quand l’écoute et le pardon sont là, au cœur. Comme si Dieu nous les soufflait sans cesse, en douce.
Avec cette volonté d’être proches. De ce proche qui nous fait prochain de l’autre. Et avec autant de ratés que de bonne volonté, évidemment.

Cinq jours. J’ai compté. Il reste les doigts d’une main entre mes vacances et ma rentrée.
Jeudi.
Il n’y a aucun zèle, aucune précipitation. Il y a l’envie de recommencer. Malgré toutes les incertitudes et les risques. L’envie d’embarquer à nouveau. sans doute à cause de tout ça. Sans doute grâce à tout ça, à eux tous qui font mon quotidien quand septembre revient.

Cinq jours et je reviendrai au fil de mon temps vous raconter un peu cette petite vie de prof, minuscule vie, petite graine, qui ne sait voir que les sourires, dans les roses et les gris de ma vie, ces sourires-là qui m’embarquent aussi… avec Lui.
à très bientôt  😉